Publié dans Société

Ikalamavony - Des duels d’artilleries font plusieurs dégâts

Publié le lundi, 10 août 2020

De source qui requiert l’anonymat, un violent accrochage a opposé vers la fin de la matinée du dimanche dernier les éléments des Forces de sécurité à une trentaine de « dahalo » retranchés dans un village de montagne d’Andoharano. En effet, il s’agissait d’une opération de la Gendarmerie, la troisième de cette série, et qui s’était traduite par un nouvel assaut sur ce village. Des éléments de l’Armée du centre de formation des commandos d’Ambatolaona sont venus renforcer les gendarmes pour occuper le village.

 

Sitôt après les deux premières vagues de cette opération, les « dahalo » et les habitants se sont repliés dans les montagnes environnantes, selon encore cette source. Ce qui a conduit les éléments des Forces de sécurité à engager une poursuite. Cependant, ces dernières ont été obligés de se replier à nouveau pour attendre le lever du jour et poursuivre l’action. Pendant ce retrait stratégique des Forces, les bandits de grand chemin ont continué à faire des harcèlements à travers des tirs sporadiques. Le bilan de cet accrochage fut assez lourd : des maisons d’Andoharano ont été endommagées lors de cette opération des gendarmes. Cependant, aucun dégât corporel n’est à déplorer.

Tout a alors débuté le 7 août dernier. 50 gendarmes en mission de sécurisation se sont approchés du village d’Andoharano, Commune d’Ambatomainty, District d’Ikalamavony, fief de « dahalo » où une réunion de villageois s’est tenue pendant 40 jours et qui devait se terminer le 8 août dernier à cause de la mort de l’ex-maire en cause. Mais en débarquant sur le lieu, les gendarmes ont été donc accueillis par des tirs d’armes de guerre. Ces tirs ont été les faits d’une centaine de « dahalo ». Après un moment de dur combat entre les deux parties, les gendarmes ont dû se replier à cause de l’obscurité. Et ils sont conscients du fait que les bandits connaissent mieux le terrain qu’eux.

L’origine de cette situation explosive observée sur place, mérite d’être cernée brièvement. Tout a démarré par un accrochage entre ces Forces de sécurité et une bande armée dirigée par deux chefs dont l’un serait le fils d’un résident de la localité. Mais bien plus qu’un simple résident puisque le défunt était un ancien maire, mais qui avait été rendu tristement célèbre par le fait qu’il aurait commandité des actes de banditisme dans les Districts d’Ikalamavony et Ambatofinandrahana. Il était également connu pour avoir été le propriétaire d’un site de gisement de minéraux à Ikalamavony. Ces récents accrochages seraient donc expliqués par le fait que les deux présumés chefs de bande, ont juré de venger la mort de leurs acolytes en cherchant à cibler particulièrement un officier de gendarmerie à l’instigation de l’opération.

Pour retracer encore les faits en détail, l’ancien maire fut arrêté après des semaines de recherche à son encontre. Et il a succombé le 15 juin dernier lors d’une tentative de fuite de sa part, et surtout à la suite d’un refus des gendarmes de ne pas se laisser corrompre avec une somme de 8 800 000 ariary, pour le remettre en liberté. Enfin, un fusil « Kalachnikov » et des étuis laissés par les « dahalo » ont été récupérés après l’accrochage qui s’est déroulé le 6 juillet dernier au « kizo » de Tataondrasija. Cet affrontement a découlé d’une tentative des gendarmes pour arrêter les trois fils de cet ancien et défunt maire.  

Recueillis par F.R.

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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