Publié dans Société

Centre « Vonjy » Taolagnaro - Une vingtaine d'enfants pris en charge

Publié le lundi, 05 octobre 2020

Fonctionnel depuis février 2020. Le centre « Vonjy » de Taolagnaro vient d'être inauguré hier par le Président de la République Andry Rajoelina, accompagné par quelques membres du Gouvernement. Ce centre accueille et assure une prise en charge intégrée des cas de violences sexuelles sur les mineurs dans la Région d'Anosy. Les victimes peuvent y accéder gratuitement, sous un même toit, aux services de professionnels pour des prises en charge médicale, psychosociale et judiciaire.

Les enfants et leurs parents ne sont plus obligés de faire des longs va-et-vient pour être soignés, déposer et faire le suivi de leurs plaintes. Depuis l'ouverture de l'établissement au sein du centre hospitalier de référence régionale Philibert Tsiranana d'Amboanato, Taolagnaro, 23 enfants âgés entre 4 et 17 ans victimes de violence sexuelle ont pu bénéficier d'une prise en charge. Ils font partie des 112 cas d'enfants victimes de violences, enregistrés par le Réseau de protection de l'enfant local depuis janvier 2020.

Sixième centre fonctionnel

Selon l'étude nationale datée de 2018 sur les violences envers les enfants à Madagascar, le taux de signalement de ces violences reste faible, du fait des résistances culturelles mais surtout de la méconnaissance des mécanismes du système de protection de l'enfant et de leur faible effectivité. Pourtant, la violence peut provoquer chez les enfants des problèmes graves et à long terme des complications en matière de santé

physique, sexuelle et reproductive, et de bien-être psychologique. Il faut savoir que la violence envers les enfants est une triste réalité dans la Région d'Anosy, d'où la mise en place du centre Vonjy à Tolagnaro. Il s'agit du 6ème centre de ce type ouvert à Madagascar. Le premier se trouve à Antananarivo depuis 2015, suivi de ceux de Toamasina en 2016, Mahajanga et Nosy Be en 2017 et Toliary en 2020. Ces 6 centres enregistrent des résultats probants puisque depuis 2015 à nos jours, 5 067 enfants y ont été pris en charge. Notons que la mise en place de ces centres résulte de la collaboration entre l'Agence coréenne de coopération internationale KOICA, l'UNICEF et le Gouvernement malagasy.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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