Publié dans Société

Escroquerie - Des milliards d’ariary empochés, un couple mixte recherché !

Publié le dimanche, 01 novembre 2020


Un avis de recherche lancé. La Police judiciaire d’Antsirabe est à la recherche d’un couple mixte, un Indien et une Malagasy, pour escroquerie. Ce couple importateur de produits de première nécessité (PPN) et exerçant son métier à Toamasina est accusé d’escroquerie. Propriétaires d’une société dénommée Neelam Rice, ils opèrent depuis trois ans dans ce domaine en important de l’huile, du sucre et du riz de l’Inde, pays d’origine de Jatinder  Singh, le mari. Avec sa femme, Tsaratsiry Gnith Ida, il gère cette société d’importation qui, au fil des mois et des années, a réussi de gagner la confiance des clients, principalement des grossistes, éparpillés dans les quatre coins de la Grande île. Les produits de Neelam Rice, provenant de l’Inde ou d’autres pays - à l’instar de la Thaïlande, sont très prisés par la clientèle dès le début de l’activité du couple.
Cependant, pour des raisons que l’on ignore encore, leur commerce a cessé en début de cette année, du moins de manière officielle. N’empêche, le couple continue de recevoir les commandes des clients qui, eux, ignorent que Neelam Rice Madagascar n’existe plus. Beaucoup de grossistes se sont fait avoir en passant leurs commandes et en payant le prix des marchandises auprès de cette société devenue pourtant fictive. Des milliards d’ariary sont en jeu. Mais à l’heure actuelle, seuls quelques clients ont déposé plainte dont un commerçant de la ville d’Antsirabe. Des affaires impliquant ce couple mixte sont actuellement traitées, soit par les autorités judiciaires de Toamasina ou d’Antananarivo, d’après une source policière.
Les recherches entamées par les autorités sur Jatinder Singh et Tsaratsiry Gnith Ida depuis le mois d’octobre dernier restent vaines, d’où cet avis lancé samedi dernier à l’endroit des toutes personnes susceptibles d’avoir plus d’informations en vue de l’arrestation de ce couple mixte.
Des sources avancent que ces personnes recherchées ont réussi à filer hors de Madagascar. Le mari se trouverait déjà en Inde, tandis que son épouse serait bloquée à Dubaï dans l’attente d’un visa pour rejoindre son mari. Le couple aurait pris le large en profitant de l’ouverture des vols régionaux à partir de Nosy Be. Une attestation d’embarquement du couple serait entre les mains de la Police nationale. En dépit de cette preuve, des facebookers habitant dans le grand port de l’Est disent avoir aperçu le couple récemment. « Pas plus tard que jeudi dernier, ils étaient venus dans mon magasin », témoigne un internaute tandis qu’un autre renchérit que « ce n’est pas la première fois que ce couple est soi-disant recherché mais il continue de pavaner dans les rues de Toamasina. Le mari se permet même de circuler sans casque en moto ».
Jatinder Singh et Tsaratsiry Gnith sont encore à Madagascar ou effectivement hors des frontières ? La réponse sera connue à l’issue des recherches effectuées par les autorités judiciaires.
La Rédaction

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff