Publié dans Société

Violences à l’égard des femmes et des enfants - Boom du nombre de cas dénoncés, des mesures adoptées

Publié le mercredi, 30 décembre 2020

Davantage médiatisés. Les cas de violences à l’égard des femmes et des enfants, notamment les viols et agressions sexuelles, ont été largement dénoncés à la fois sur les réseaux sociaux et dans les médias cette année 2020. L’affaire Tahisy, la jeune femme qui a succombé avec son bébé suite à son accouchement en février dernier, constitue le début de toute une série de cas de violences publiés notamment sur Facebook. Les internautes ont fait appel à la Première dame Mialy Rajoelina pour rendre justice à la victime ainsi que les autres, dont les cas sont peu médiatisés.

Cette Ambassadrice de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) a effectivement suivi de près l’affaire. A l’issue de son passage au Tribunal, durant lequel 14 suspects s’y sont présentés, le compagnon de la victime et un médecin ont été placés sous mandat de dépôt (MD).

Après cette affaire, la médiatisation des cas de violences a été atténuée jusqu’au début de la période post-confinement. De nombreux cas ont de nouveau été dénoncés sur les réseaux sociaux, dont le décès d’une fillette de 7 ans violée à maintes reprises par un membre de sa famille, lequel a suscité une tôlée générale. La Première dame a également évoqué d’autres cas, dont celui de Suzy, une jeune fille de 16 ans, à Ankadivoribe Sud. A cela s’ajoute le viol de 3 fillettes, dont celui d’une jeune fille à Moramanga et d’une autre âgée de 12 ans à Mahavatse Toliara. Une petite fille de 5 ans à Ivato et une autre de 12 ans à Fandriana, une adolescente de 16 ans à Antsirabe ainsi qu’une autre âgée de 15 ans à Toamasina, ainsi qu’une fillette de 7 ans, figurent aussi parmi les victimes. Tifania et le jeune garçon de 14 ans résidant à Alakamisy Ambohidratrimo ont même perdu la vie. L’on a constaté une hausse considérable du nombre de cas dénoncés. Aucune statistique officielle y afférente n’est pourtant disponible jusqu’ici.

Une loi et des structures…

Déclarée conforme à la Constitution, le 13 janvier dernier. La loi n° 2019-008 relative à la lutte contre les VBG a été promulguée par le Président de la République, le 16 janvier dernier. Son application a été effective dans l’immédiat. Rappelons que cette nouvelle loi vise à renforcer les dispositions répressives existantes, tout en introduisant des innovations en matière de prévention et de prise en charge des victimes. La considération de la violence économique fait partie des innovations.

Outre cette nouvelle loi, la Chaîne pénale anti-violences basées sur le genre (CPA-VBG) a été instituée en début novembre pour renforcer davantage la poursuite et la répression des infractions, tant celles déjà connues et punies par le Code pénal que celles introduites dans la nouvelle loi n° 2019-008. Elle permettra également la quantification et la centralisation des données destinées à évaluer la performance de la Justice pénale dans cette lutte. D’un autre côté, le ministère de la Justice recommande à tout magistrat de placer sous mandat de dépôt (MD) ou requérir le placement sous MD toute personne déférée au Parquet pour des infractions liées aux VBG, en cas de charges suffisantes. Ainsi, toute demande de mise en liberté provisoire est irrecevable.

Par ailleurs, les acteurs de lutte contre les violences ont renforcé leurs interventions cette année, dont l’association Fitia présidée par la Première dame. Celle-ci a enchaîné les sensibilisations sur les réseaux sociaux ainsi que dans les écoles afin de briser le silence et d’encourager la dénonciation. Aussi, le deuxième centre de prise en charge intégrée des victimes de violences à Antananarivo, implanté à Manjakaray, a ouvert ses portes en fin novembre. Ce centre se démarque de celui à Mahamasina par l’existence d’un espace d’hébergement temporaire pour les survivantes qui ont besoin d’abri pour leur sécurité ou pour se ressaisir. Bref, les actions de prévention, de prise en charge et de répression face aux VBG ont été renforcées.

P.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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