Publié dans Société

Querelle intestine dans une église à Ankorondrano - Des victimes, des dégâts à l’issue d’un assaut d’un groupuscule armé

Publié le dimanche, 07 février 2021

Scène inouïe car dépassant l’entendement dans une église sise à Ankorondrano, dimanche après-midi dernier !  Des cris d’effroi de femmes, des vociférations, des blessés parfois légèrement, mais aussi plusieurs dégâts dont le pupitre et les vitraux ainsi que le matériel de sonorisation du temple ont été endommagés ! Tel est le fait d’un groupe de dissidents, selon les expressions des paroissiens rencontrés sur les lieux. Encadrée par un évangéliste, la bande de turbulents a, par surprise, pris d’assaut l’église pour semer la pagaille en plein culte.  

Selon des témoins sur place, ils étaient une centaine environ à venir, et pas les mains vides.  “Ils étaient 15h environ, et nous chantions tranquillement lorsqu’ils ont fait brusquement irruption dans le temple. Leur cible : le pupitre et les dirigeants du culte qui y tenaient office en direction desquels les nouveaux-venus ont foncé ! Les assaillants faisaient un boucan terrible et cela nous a complètement terrifiés, étant donné que la majorité de l’auditoire est constituée de femmes, du moins pour les trois principales rangées de sièges. Pire, les intrus étaient armés de gourdins parfois cloutés, d’objets tranchants et certains ont attaqué ouvertement le pasteur et ses assistants en leur lançant toute sorte de projectiles dont des morceaux de brique. Ils ont même lancé des chaises sur les victimes”, relate un membre du bureau de cette église. Une adolescente figure parmi la liste des personnes blessées au cours de cet assaut mené par ce groupe d’excités.  Elle a reçu une chaise lancée à toute volée au cours du chaos, mais s’en était miraculeusement tirée d’affaire.

A un moment donné, ce fut l’escalade ! L’assistance présente sur place a cherché à répliquer à l’agression des intrus. Il y eut un échange de tirs de projectiles, poussant ainsi à l’intervention d’une équipe de la Police stationnée dans le secteur. “A l’intervention des Forces de l’ordre, les assaillants se sont rapidement retirés de l’endroit”, explique une autre paroissienne.  Mais la Police n’était pas restée non plus longtemps sur place, le préfet ayant donné l’ordre à ce qu’elle se retire de l’enceinte de cette église, au grand dam des fidèles, qui ont vivement souhaité sa présence, de crainte d’une nouvelle agression. Vers 17h où nous nous rendions sur place, un calme plat semblait régner à l’endroit tandis que de petits groupes de paroissiens ont été observés, par- ci ou par-là, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du vaste temple. D’après notre interlocutrice, une volonté chez l’évangéliste à l’instigation de ce mouvement de contestation, particulièrement violent pour chercher à se hisser à la direction de ladite église, serait à l’origine des troubles de dimanche après- midi dernier. “L’évangéliste en cause, qui est vice-président de l’église, et ses partisans réclament le droit de siéger au sommet après la disparition du pasteur de l’église en mars dernier”, précise-t-elle. Or, le statut interne ne l’autorise pas à accéder à ce poste car il faudra notamment un suffrage et obtenir la majorité des voix pour l’atteindre.

Franck R.

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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