Publié dans Société

Manifestation des opposants à Analakely - 12 personnes dont un capitaine retraité devant le Parquet

Publié le dimanche, 21 février 2021

Le nombre des personnes arrêtées, samedi dernier à la suite du forcing des manifestants proches de l’Opposition pour se rassembler à Ambohijatovo et Analakely, est monté jusqu’à un effectif de douze, selon la Gendarmerie. Sauf changement imprévu, toutes seront déférées au Parquet ce jour, après leur enquête à la section de recherche criminelle de la Gendarmerie à Fiadanana. Elles auront à répondre de leurs actes pour différents motifs dont surtout distribution de somme d’argent afin d’inciter les gens à joindre le mouvement des parlementaires proches de l’Opposition. Parmi les individus mis à l’index, un capitaine à la retraite.

Les Forces de l’ordre l’avaient surpris en train de distribuer de l’argent à côté d’autres militants du parti Tiako Madagasikara de l’Opposition. Idem pour un député du 6e Arrondissement, toujours de cette même mouvance, et qui était arrêté du côté du Malacam Analakely, enfin un troisième pour le même motif à Tsaralalàna. Un homme de 27 ans figure dans la liste des quatre premières personnes arrêtées samedi dernier. Dans son sac à dos, des morceaux de pierre, probablement prévus en usage en cas d’affrontement avec les Forces de l’ordre.

Toutes ces arrestations, qui ne comportaient pas de violence, sauf quelques jeux de cache-cache du chat et de la souris sur l’esplanade avec quelques commerçants obstinés à rester à l’endroit, ont été rendues possibles grâce au quadrillage d’Ambohijatovo et d’Analakely et des environs par des éléments motorisés ou autres patrouilles à pied de l’EMMONAT. Dès 9h du matin samedi, ces derniers ont été déjà déployés dans ces secteurs. Sur l’escalier d’Ambondrona par exemple, surtout sur la partie située en amont de ce dernier, il n’y a aucun moyen pour les piétons de regagner Analakely. Toutes les issues ont été verrouillées par des agents des membres des Forces de sécurité, composés à la fois de policiers, de gendarmes et de militaires.

La tâche des Forces a été également facilitée par la décision du préfet de police d’Antananarivo de couper la circulation automobile à Analakely et ses environs. Le quadrillage du centre de la Capitale était tel que des quartiers comme Analakely étaient complètement désertés par les usagers. Outre cela, tous les magasins ou autres pharmacies du secteur ont fermé.

Pendant que l’EMMONAT procède ainsi à ces arrestations, les meneurs du mouvement dont les parlementaires TIM ont brillé par leur absence. « Comme d’habitude, les meneurs se cachent quelque part. Ils n’osent pas montrer leur nez. Ils préfèrent uniquement sacrifier les militants sinon les mener à l’abattoir. Néanmoins, je remercie les habitants d’Antananarivo pour leur calme », déclare, le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le général Richard Ravalomanana. Ce retour progressif au calme à Analakely et dépendance, a été observé dès midi, samedi dernier. Et pourtant quelques jours plus tôt, les meneurs du TIM en cause n’ont pas cessé de faire la surenchère de menace afin de mettre la ville à feu et à sang. Leur crainte s’expliquerait sans doute par le fait que de nombreux habitants de celle-ci, en particulier les petits vendeurs n’ont pas caché leur lassitude devant ce qu’ils considèrent comme de la destruction de leurs métiers par les politiciens de l’Opposition.

Franck R.

Fil infos

  • Revendications de la jeunesse - La Gen Z Madagascar a besoin d'une jeunesse souveraine
  • Crise institutionnelle à Madagascar - L’ONU condamne, la SADC déploie une mission technique en urgence
  • Assemblée nationale - Siteny Randrianasoloniaiko au perchoir
  • Crise institutionnelle - Madagascar suspendu par l'Union africaine.
  • Pillages à Antananarivo - La longue facture du chaos
  • Une mission du Panel des Sages de la SADC pour restaurer la paix et la gouvernance démocratique
  • Sortie de crise à Madagascar - Une situation à donner le tournis
  • Crise administrative - Des défaillances de facturation reconnues par la JIRAMA
  • Andry Rajoelina - « J’ai dû rejoindre un lieu sécurisé »
  • Présidence du Sénat - Jean André Ndremanjary assure l’intérim

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

A bout portant

AutoDiff