Publié dans Société

Personnes handicapées - Une carte spéciale pour l’accès aux « taxis-be »

Publié le dimanche, 28 février 2021

A la fois un carton rouge et un badge de laissez-passer. Les personnes en situation de handicap (PSH) auront chacune une carte spéciale, facilitant leur accès aux transports publics. En fait, les PSH ont du mal à prendre notamment les « taxis-be » avec leur état. Ils n’ont pas la force de se bousculer pour y accéder, surtout durant les heures de pointe. Ils sont ainsi contraints d’attendre des heures, le temps que des places soient libres, selon les témoignages. « Avec cette carte spéciale récemment conçue pour les personnes handicapées, l’accès aux transports en commun sera plus facile.

Quand leurs bus passent, ils devraient la montrer aux chauffeurs et receveurs. Ces derniers devraient ensuite les aider à entrer dans le bus. Pour les aveugles, ceux qui se trouvent à côté d’eux devraient les aider, en exposant la carte à leur place », informe Sendrarisoa Lydia Rabendrainy, présidente de l’association SAIOMF Mada, initiatrice de ce projet. La ville d’Antananarivo constitue la localité pilote pour le lancement et le dispatching de la carte spéciale. Les PSH qui souhaitent posséder ce badge devraient le récupérer auprès du siège de ladite association à Nanisana ou appeler le 034 01 169 59.

Retour des places réservées

Outre la conception et l’utilisation de cette carte spéciale, les places réservées aux PSH sont relancées. Ces places dans les « taxis-be » sont destinées aux plus vulnérables, à l’exemple des femmes enceintes, les personnes âgées et les handicapés. Mais ces derniers temps, personne n’y prête plus attention, même les transporteurs. Leur existence est pourtant annoncée dans le cahier des charges, mais en vain. « A l’issue d’une série de rencontres et de négociations entre des membres de l’association SAIOMF Mada et des représentants de l’Agence des transports terrestres, ceux du ministère des Transports et ceux de quelques coopératives de transporteurs, le retour des places réservées fait partie des résolutions adoptées. L’objectif étant de contribuer à l’amélioration de l’accès aux transports en commun pour les personnes en situation de handicap », rapporte la présidente de cette association.

Parmi les résultats des rencontres figure, par ailleurs, le rappel de l’appui aux PSH quand ils entrent ou descendent du bus. Ils devraient avoir plus de temps pour le faire, sans que les chauffeurs et receveurs ou encore les passagers leur crient dessus. Pour leur part, les agents de Police ne devraient pas sanctionner les chauffeurs et receveurs qui émettent des feux de détresse pour ce faire. Bref, il s’agit de gestes simples et non rémunérés, lesquels montrent la solidarité et l’entraide entre les citoyens et les agents de police, au chevet des handicapés.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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