Publié dans Société

Education face à la Covid-19 - Taux d’absence en hausse dans les établissements scolaires

Publié le vendredi, 26 mars 2021


« Après mures réflexions, nous avons décidé de ne plus envoyer nos deux enfants en classe depuis cette semaine. La propagation du coronavirus, y compris le variant qui affecte même les enfants, nous inquiète. Actuellement, nous privilégions leur santé puisque s’ils seront contaminés, cela impactera non seulement sur leur éducation mais affectera surtout nos ressources, voire notre épanouissement familial », nous confie Ella R., mère de famille résidant à Ankadilalana. « Les informations qui passent dans les médias sur la contamination des enfants nous angoissent. De plus, mes 3 enfants sont tous asthmatiques et je ne veux pas prendre des risques en leur envoyant à l’école. Il vaut mieux prévenir que guérir », ajoute Ferdinand R., télé-opérateur et père de famille habitant à Ambohimangakely. Comme eux, bon nombre de parents sont pris de panique avec l’évolution du contexte sanitaire actuel, au point de suspendre la scolarisation de leurs enfants. Cette panique se ressent dans les établissements scolaires, tant publics que privés, où des classes se vident petit à petit. « Le taux d’absence des élèves a grimpé jusqu’à 50 % notamment dans les classes pré-scolaires. Des parents se sont quand même rendus au bureau pour expliquer leur choix, et nous les comprenons parfaitement », fait part la directrice d’un collège privé sis aux 67 Ha. « 15 élèves sur 40 ont manqué les corrections depuis lundi. Heureusement que la majorité d’entre eux étaient présents durant les quelques jours d’examen, la semaine dernière », ajoute le directeur d’une école primaire publique dans la ville d’Antananarivo.
Les classes alternées comme option
Certains établissements scolaires ont déjà adopté cette option depuis la rentrée en octobre dernier, d’autres au cours du deuxième trimestre. Les classes alternées permettent de diviser les élèves d’une même classe en deux groupes, une mesure prise pour respecter la distanciation sociale en classe. « Si le premier groupe suit les cours chaque lundi et mercredi, le 2ème le fait le mardi et le jeudi. Le week-end commence le vendredi, destiné entre autres pour la désinfection de toutes les salles de classe », avance la directrice d’un collège implanté à Mahamasina, pratiquant les classes alternées. « Pour notre école, le premier groupe de chaque classe suit les cours chaque matinée, et l’autre dans l’après-midi. Nous avons déjà achevé 80 % du programme scolaire malgré les contraintes et la panique en raison d’une éventuelle fermeture des établissements que l’Etat pourrait ordonner à tout moment », poursuit un responsable pédagogique d’un lycée privé à Itaosy. Nos sources ont, notons-le, voulu garder l’anonymat pour éviter « tout problème », selon leurs dires.
Questionné à ce sujet, le directeur de l’Office national de l’enseignement privé (ONEP), en la personne de Marcellin Tsarasidy, valide l’initiative des établissements pratiquant les classes alternées. Ce responsable avance d’ailleurs, sans livrer de détails, que « des mesures spéciales, afférentes aux protocoles sanitaires, seront adoptées à partir de la prochaine rentrée, en avril prochain. L’objectif étant de renforcer la protection des élèves tout en évitant la fermeture des établissements ». En attendant, l’ONEP conseille les directeurs d’établissement de rester plus flexibles face à l’absence des élèves, due à la panique des parents ou encore le non-respect du règlement intérieur, tout cela à cause de la situation exceptionnelle liée à la Covid-19…
Patricia Ramavonirina


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Editorial

  • Relance en cours !
    L’élan de relance se dessine à l’horizon. En dépit des difficultés qui freinent le démarrage effectif et en puissance, la situation économique du pays fait signe d’une certaine vitalité. Selon la dernière présentation de la note de conjoncture économique de Madagasikara, la Banque mondiale fait état d’une croissance mais laquelle croissance reste encore faible et inégale. Une croissance mitigée ! La productivité demeure faible et même en recul. Trois travailleurs malagasy ne valent qu’un travailleur selon la moyenne africaine.

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