Publié dans Société

Nécrologie - Karenne partie dans un monde meilleur

Publié le mercredi, 14 avril 2021

Après un long combat contre la maladie, Karenne est partie en début de semaine pour l’au-delà. Son enterrement s’est déroulé, hier, dans la plus stricte intimité. Karenne, c’était cette jeune fille qui, atteinte d’une insuffisance rénale depuis 2018 et sous traitement, a lancé un SOS à travers les réseaux sociaux et sous l’appui d’une association caritative. Son visage amaigri a fait le tour sur facebook et relayé par des centaines de facebookers.

 

Des gens de bonne volonté sont venus lui apporter leur aide, si minime soit –elle,  pour qu’elle puisse continuer son traitement et éventuellement son évacuation sanitaire à l’étranger. Une transplantation rénale en Inde a été même envisagée un moment et un soi-disant « bienfaiteur » s’est manifesté. C’était à l’époque de la propagande aux dernières élections présidentielles. Celui-ci a organisé un événement sportif au Palais des sports de Mahamasina avec la présence de quelques stars internationales des arts martiaux. Ce bienfaiteur, un politicien en manque d’audience, a « exhibé » Karenne, sur civière, à l’assistance tout en lui promettant de payer tous les frais de l’évacuation sanitaire.  Karenne était aux anges et sa famille croyait entrevoir une lueur d’espoir.  Celle-ci n’a pas fait de tapage quand le bienfaiteur a omis de s’acquitter, comme il l’avait promis, des frais de déplacement de l’ambulance médicalisée qui a dû être mobilisée pour emmener Karenne de l’hosto jusqu’au Palais des sports. Une modique somme de 150.000 Ar que la famille a imputée à un simple oubli du bienfaiteur plutôt qu’à une mauvaise foi. Les jours et les mois passaient, le politicien commence à être injoignable ou si dès fois il répondit au téléphone c’est pour quelques secondes de conversation. Soit il est en  pleine réunion, soit en partance pour un pays du Golfe où il faisait ses business.  En effet, ce « bienfaiteur », politicien est également un homme d’affaires important.

Dans l’attente d’un départ pour l’Inde, Karenne et sa famille ont fait toutes les démarches médicales nécessaires dont notamment la recherche d’une personne compatible. Celle –ci trouvée, tout est prêt,  l’évacuation  sanitaire peut se faire. Seulement, le « bienfaiteur » ne s’est plus manifesté et n’a plus donné signe de vie. Ou si, pour apporter ses explications à la presse sur un article paru concernant son faux bond.

N’ayant plus rien à espérer de ce « bienfaiteur », qui d’autant plus a passé quelques jours à la prison d’Antanimora, la famille s’est résigné à traiter la maladie de Karenne sur place. Dialyse sur dialyse, Karenne tenait bon avec l’appui d’une chaîne de solidarité désintéressée qui l’accompagnait jusqu’au bout. Mais comme le dernier mot appartient au Créateur, il  a décidé de mettre fin à la souffrance de Karenne et de lui donner le repos éternel….

La Rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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