La vente qualifiée d’illégale de CD ou autres Dvd pirates, qui se vendent comme des petits pains dans certaines rues de la Capitale, se poursuit toujours en dépit des efforts menés par la Brigade anti-piratage (BAP) - entité rattachée au ministère de la Culture - pour endiguer le phénomène. A preuve, les récentes statistiques de la BAP. D’après cette dernière, 64000 CD de contrefaçon ont été alors saisis entre janvier et juin derniers dont une bonne partie a déjà détruite sinon incinérée, en mars dernier.
Dans le courant de ce mois, 50 000 de ces CD devront être incinérés à leur tour, selon toujours la BAP. Eddy Rarivomanantsoa, le coordonnateur de celle-ci mais qui est en même temps officier de police judiciaire chargé des enquêtes sur ces affaires, précise que sa mission se cantonne uniquement à s’occuper de la procédure en vue du déferrement des suspects. « Nous n’avons pas le droit de faire objection à la décision de la justice après tout déferrement », explique-t-il encore.
La chasse aux œuvres piratées dont CD et DVD confondus s’est particulièrement renforcée vers la fin de l’année 2020. Ainsi en décembre de cette année, 40 000 DVD avaient été saisis, et 51 personnes ont été arrêtées dont 33 d’entre-elles ont atterri en prison, depuis. Leurs peines varient entre 6 mois et 5 ans, sans parler d’une amende de 5 millions ariary. On peut dire que ces efforts de la BAP aideront plusieurs maisons de production à endiguer le réseau de contrefaçon, profitant d’une faille au niveau de la distribution officielle, pour pirater les films en un temps record puis les revendre à des prix qui défient toute concurrence.
Franck R.