Doublement victimes. Bon nombre d’enfants dans diverses Communes des Régions d’Anôsy et d’Androy subissent à la fois la sécheresse faute de pluies ainsi que la famine et la malnutrition. Une situation qui impacte à la fois leur santé mais aussi leur scolarisation. Raisons pour lesquelles l’association Fitia, fondée et présidée par Mialy Rajoelina, avec l’appui de nombreux partenaires, a mis en œuvre le projet « Avotse » dans le Sud de Madagascar. Ce projet consiste à redynamiser les cantines scolaires dans 20 villages les plus affectés par le Kere. Des milliers d’élèves profitent d’une alimentation scolaire adaptée à leurs besoins. Les résultats sont palpables depuis la mise en œuvre dudit projet, selon les témoignages des bénéficiaires.
« Deux élèves sur 5 ont abandonné l’école durant le premier trimestre de 2020, mais ils sont revenus depuis l’opérationnalisation de la cantine au sein de notre établissement. De plus, les résultats scolaires se sont nettement améliorés, tant pour les examens de passage que pour le CEPE. Les 11 élèves qui se sont présentés à cet examen officiel ont tous décroché leur diplôme, soit un taux de réussite de 100% », informe Soavita, directeur de l’Ecole primaire publique (EPP) de Maropia Nord, dans la Commune rurale de Maroalimpoty- Androy. Cet établissement, situé à 16km à l’entrée d’Ambovombe, enregistre 591 élèves issus des villages environnants. « La situation a nettement changé auprès de notre école. Les enfants sont très assidus et plus concentrés en classe, outre leur santé qui s’est améliorée. Les 2 repas quotidiens servis à l’heure du goûter et au déjeuner, dont du « Koba Aina », des pâtes ou encore du riz avec des mets, les ont beaucoup aidés », nous confie Mampionona Alexandra, enseignante auprès de ladite EPP.
Outre les cantines scolaires, la caravane médicale fait partie des activités entreprises dans le cadre du projet « Avotse ». Les cliniques mobiles font le tour des 20 villages pour octroyer des soins préventifs et curatifs aux habitants. Soins buccodentaires, vaccination, consultations prénatales, dépistages, dotation de médicaments pour le traitement de diverses maladies, planification familiale, etc., font partie des prestations offertes que les habitants de Maropia Nord ont bénéficiées hier. « Cette clinique mobile nous est d’une grande aide puisque cela nous évite de nous rendre à Ambovombe pour les consultations médicales. De plus, les soins et médicaments sont octroyés gratuitement », se réjouit Jeannette, mère de famille issue dudit village. Notons que les équipes mobiles se rendront dans d’autres villages dans les jours à venir.
Patricia Ramavonirina