Publié dans Société

Enième accident sur la RN7 - Un taxi-brousse clandestin tue 11 passagers

Publié le lundi, 11 octobre 2021

Drame. Pour la énième fois, la Route nationale n° 7 a été le théâtre d'un accident mortel. Hier encore, aux alentours de 7 heures du matin, un taxi-brousse clandestin ayant relié Fianarantsoa et Ihosy a fait une sortie de route au niveau du PK 516, plus précisément à Antsahasoa, dans le Fokontany de Malazarivo, Commune d'Ankaramena, District d'Ambalavao.

Ledit véhicule s'est écrasé sous un pont et a entraîné la mort d'une dizaine des voyageurs. Immédiatement, des éléments de la Compagnie de gendarmerie d'Ambalavao se sont dépêchés sur place. Leur constat a révélé que 10 personnes dont une mère et sa fille ont péri sur place. Une autre personne a succombé au cours de son évacuation dans un centre de soins. 15 autres passagers dont le chauffeur et l'aide-chauffeur ont été grièvement blessés. Ils ont été évacués d'urgence, soit auprès du Centre de santé de base d'Ankaramena, soit dans le Centre hospitalier de District à Ambalavao ou au Centre hospitalier universitaire de Fianarantsoa.

Aux dernières nouvelles, l'origine de l'accident n'a pas encore été déterminée. Les passagers ayant la vie sauve, victimes de traumatisme psychique, ne sont pas jusqu'à présent en mesure de fournir des détails quant à la circonstance de cette tragédie. « Cet accident pourrait être le résultat d'un excès de vitesse ou encore une défaillance technique, mais nos investigations en détermineront la cause exacte », a avancé un des éléments de la Gendarmerie en charge de l'enquête. En outre, la vérification après l'accident a révélé que ledit véhicule, complètement endommagé, ne dispose même pas de licence d'exploitation dans la zone de Fianarantsoa. Suite aux expertises, il a été également appris que ce taxi-brousse n'appartient à aucune coopérative opérant dans cette zone. Pire encore, il n'est même pas passé à la gare routière avant de prendre la route. Aucun manifold n'a été retrouvé dans le véhicule, c'est-à-dire qu'aucun contrôle au départ n'a été effectué. Son chauffeur a donc ramassé les voyageurs, soit en cours de route, soit en dehors de la zone indiquée. Toutefois, les informations obtenues auprès de l'Agence des transports terrestres (ATT) ont indiqué que ce taxi-brousse est censé desservir le trajet Antananarivo-Tsiroanomandidy avec la coopérative FITSITSI. Et que la date d'exploitation de sa licence prendra fin le mois prochain.

Rappelons que la localité d'Anteza, située dans le District d'Ambohimahasoa, sur la RN7, a déjà connu un tragique accident de la circulation il y a trois semaines. Là, un taxi-brousse de la coopérative KOMPIMA venant de Fianarantsoa et un camion semi-remorque de marque Renault Premium ayant mis le cap vers le Sud se sont télescopés. Le bilan de cette collision a fait état de 12 morts dont une fillette d'un an et demi ainsi que le chauffeur du taxi-brousse. A cela s'ajoutent 15 autres personnes blessées dont le conducteur du poids-lourd et l'aide-chauffeur.

Recueillis par K.R.

Fil infos

  • Groupe Sodiat - Tous les comptes bancaires de ses sociétés bloqués ! 
  • Coopération bilatérale - D’Antananarivo au Grand Sud, Paris lance des projets inclusifs à Madagascar
  • APMF - Le personnel lance un ultimatum
  • Assises des partis politiques - Une transition de trois ans et un partage de sièges
  • Antananarivo sous les eaux - L’héritage de nos choix collectifs
  • Perquisitions abusives et musclées - Les Forces de l’ordre invoquent la sûreté de l’Etat
  • RN7 en chantier  - Le calvaire jusqu’à la fin des pluies
  • A défaut d’armes et d’argent cachés - Pillage et vandalisme à Mantasoa
  • Lutte contre la corruption - L’ENMG plaide pour une transmission rapide des preuves
  • Groupe Sodiat - Des comptes réduits à zéro

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

A bout portant

AutoDiff