Ces deux entités se sont convenues qu’une commission spéciale, regroupant des représentants des transporteurs, du ministère de tutelle, l’Agence des transports terrestres (ATT), la Direction générale de la sécurité routière (DGSR), les sociétés d’assurance, l'Office malgache des hydrocarbures (OMH) ainsi que l'association des consommateurs, va déterminer cette éventuelle hausse. Un arrêté ministériel désignera même les membres de cette commission dont les travaux de concertation débuteront la semaine prochaine. « Certes, les frais du transport seront révisés. La hausse est inévitable avec l’augmentation du coût de la vie et celle des prix des pièces automobiles. Par contre, cela ne s’appliquera pas sur tous les axes. Il y aura des zones qui seront malheureusement concernées par une augmentation. Quelques-unes en seront épargnées. Et c’est le rôle de cette commission de déterminer où et à combien s’élève cette augmentation. Il s’agira d’une décision portant profit aux transporteurs mais qui ne devrait pas nuire aussi aux voyageurs », a souligné Tinoka Roberto, numéro un du ministère des Transports.
Rappelons que l’assemblée des transporteurs a décidé, lundi dernier, d’augmenter jusqu’à 80% les frais de transport. Cette hausse a été calculée suivant leurs dépenses. Il a été évalué en fonction des prix du carburant et les trajets à parcourir durant un voyage. Les transporteurs ont aussi évoqué le prix exorbitant des pièces de rechange pour chaque véhicule et les entretiens à faire après chaque voyage. A cela s’ajoute la dégradation des routes nationales. Selon Jerry Razafijames, président de coopérative, les frais de transport n’ont pas été revus à la hausse depuis une dizaine d’années. Entre-temps, Madagascar enregistre un coût de la vie qui ne cesse de s’accroître. Par conséquent, un écart important existe expliquant le nouveau tarif affiché.
KR.