Publié dans Société

Exactions présumées des Forces de défense à Miandrivazo - 5 personnes brûlées vives

Publié le dimanche, 14 novembre 2021

La situation semble être de plus en plus explosive à Miandrivazo, du moins à la lueur de la succession des faits particulièrement émaillés de violence sans nom. Elle est imputable à la fois des deux côtés, d’une part les dahalo, et de l’autre, les Forces de sécurité. Il y a encore quelques jours de cela, quatre militaires ont dû être évacués d’urgence dans la Capitale à cause de leurs blessures occasionnées par des échanges de tirs avec les dahalo.

Vers midi vendredi dernier, cinq personnes ont été brûlées vives dans le quartier de Bejihatra, Commune de Soaloka, District de Miandrivazo. Il s’agit d’un certain Berafia ou Dadilahy Lepitro, 65 (ans), demeurant à Anivorano, Letsivery ou  Baban’i Hova 53 (ans), Selo Baba Nirina 52 (ans) d’Ambalabadika, de Fanomezana 45 (ans) de Morafeno Commune de Soaloka, enfin de Lekanga 47 (ans), également de Morafeno.

D’après les témoignages des villageois que nous avons interrogés, les éléments des Forces de défense et de sécurité auraient tendu un terrible piège à ces malheureux. Autrement dit, ils ont simplement payé le plus lourd tribut aux exactions supposées de ces Forces de l’ordre.  “Les éléments de celles-ci ont voulu faire des cinq civils des guides afin de les conduire jusqu’à Bejihatra où les premiers affirment vouloir arrêter des dahalo dangereux. Or, une fois arrivés à l’endroit, les agents des Forces ont enfermé les cinq civils à l’intérieur d’une maison dans laquelle les premiers ont mis ensuite le feu”, explique un porte-parole des villageois. Du motif de la réaction de ces membres des Forces, nul ne le sait encore. Car sitôt l’acte consommé, ces derniers se sont rapidement retirés du hameau, sans donner aucune explication.

Ces faits sciemment rapportés ne sont qu’un exemple des exactions que la population locale reproche vivement à un Corps composant nos Forces de l’ordre. Car selon toujours nos sources, ces éléments des Forces n’hésitent pas à déchirer les fiches de bovidé des éleveurs, s’ils ne s’accaparent pas simplement de leurs zébus pour les manger. “Les membres des Forces en opération ont besoin de six bœufs par jour pour leur consommation”, se lamente notre interlocuteur. Et à ce dernier d’ajouter que ces agents des Forces ne feraient pas grand cas des droits humains. “Un adolescent de 16 ans a fini par mourir à la suite de travaux forcés qu’on lui a imposé à Soaloka”, renchérit-il. Des habitants risquent la mort du fait de simples dénonciations. A notre interlocuteur de rappeler l’exécution d’un certain Martial et dont le cadavre avait été par la suite au fond d’une forêt dans la Commune d’Antsikida, il y a deux semaines de cela. Mais beaucoup d’autres victimes auraient subi le même sort sans que les autorités locales de Miandrivazo en fussent informées. Enfin comme pour souligner cette situation de chaos et de terreur qui règnent sur place, et en marge de ces faits que certains imputent aux Forces de défense, il est sans doute inutile de rappeler la disparition inexpliquée de 32 détenus de la prison de Miandrivazo.

F.R.

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Editorial

  • Recadrage présidentiel
    Au terme d’un Conseil des ministres, délocalisé à Toamasina, la capitale de la Région d’Atsinanana, le Chef de l’Etat Rajoelina Andry et la délégation qu’il conduit, des membres du Gouvernement, se sont enquis de l’état actuel de la situation de l’avancement des travaux s’inscrivant dans le cadre des projets présidentiels dans le Grand Port et aussi de la Région d’Analanjirofo.A Toamasina, le Président Rajoelina et sa suite dont entre autres le Premier ministre, Ntsay Christian, la ministre de la Justice Landy Mbolatiana Randriamanantsoa, le ministre des Travaux publics, le colonel Ndriamihaja Livah Andrianatrehina, le Secrétaire d’Etat en charge des Nouvelles villes Gérard Andriamanohisoa et bien d’autres, ont constaté de visu l’état de la réalisation des travaux. Le chantier MIAMI, un projet présidentiel phare dans le Grand Port de l’Est, continue son bonhomme de chemin. En dépit des retards dus aux crises sanitaires de 2020- 2022 et surtout à cause de…

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