Publié dans Société

Marche silencieuse à Analakely - Un refus catégorique des commerçants !

Publié le jeudi, 09 décembre 2021


Coupure prolongée de l’eau et de l’électricité, hausse de prix des produits de première nécessité et celle du coût de la vie en général, menace d’augmentation des frais de transport, baisse du pouvoir d’achat de la population,… Certes, la plupart des ménages malagasy sont confrontés à des difficultés dans leur vie quotidienne, mais la grève n’est pas une option pour résoudre ces problèmes, selon les commerçants exerçant aux alentours de l’esplanade d’Analakely.
Dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’Homme, la plateforme des défenseurs des droits des consommateurs a prévu d’effectuer une marche silencieuse, ce jour, à la place du 13-Mai à Analakely. Afin d’éviter tout débordement, la Préfecture de police d’Antananarivo n’a pas donné son feu vert quant à la tenue de cette manifestation.
Les commerçants exerçant dans cette partie de la ville ont ainsi exprimé leur colère, hier. Selon eux, ils ne voudraient pas être mêlés à cette grève. « La vie est déjà dure. Et toute velléité de grève ne fera qu’aggraver notre situation. A chaque fois qu’un rassemblement de personnes se tient à Analakely, nous sommes toujours les principales victimes. Et les clients, de leur côté, désertent les lieux. Si les manifestants persistent sur leur décision, les Forces de l’ordre seront sur place », soutient Ranarisoa, propriétaire d’une boutique située à l’esplanade d’Analakely. « A chaque fois qu’il y a un rassemblement de gens dans le centre-ville, nous sommes obligés de fermer notre boutique ou ranger nos affaires. Or, nous profitons de cette courte période d’avant les fêtes de fin d’année pour vendre nos articles. Ne nous dérangez pas. Nous ne bénéficions en rien de cette manifestation », se plaint une autre commerçante. Effectivement, il s’avère que le mois de décembre représente pour les marchands une opportunité d’amasser un peu plus d’argent afin d’essayer de combler les pertes accumulées durant toute une année. Sur ce, ils souhaitent que cette manifestation n’aura pas lieu.
Quoi qu’il en soit, une manifestation de ce genre est toujours une aubaine pour les politiciens et les partis de l’Opposition au régime en place. « Il est rare que les organisateurs d’évènement de ce genre atteignent leur objectif. D’ailleurs, dans la majorité des cas, les rassemblements de gens tenus dans le centre-ville prennent une tournure politique », selon le préfet de police de la ville d’Antananarivo, Angelo Ravelonarivo.
Anatra R.

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff