Publié dans Société

Reboisement - 150 000 hectares de surface à recouvrir cette année

Publié le mercredi, 19 janvier 2022

Une politique nationale dirigée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). Le Président de la République Andry Rajoelina a fait du reboisement une priorité durant ces 3 dernières années. La forêt de l’Est a été choisie cette année pour mener la campagne nationale y afférente. Poumons de Madagascar et du monde, ladite forêt se trouve actuellement en proie à plusieurs aléas dont la déforestation massive, les feux de brousse ou encore les impacts du changement climatique.

Cela nécessite ainsi une politique spécifique pour sa protection. Le lancement officiel du reboisement national pour 2022 s’est tenu hier dans la forêt d’Amparafana, située dans le Fokontany de Tandroroho, à 18km de la Commune urbaine et District de Mahanoro. 50 000 plantes et 500 kg de graines ont été mis en terre sur 75 hectares de terrain, à cette occasion. 

Le  Velirano n° 10, « la gestion durable de nos ressources naturelles », est devenu la priorité absolue du Chef de l’Etat. En 2019, il a posé comme défi le recouvrement de 40 000 hectares de terrain. En 2020, nous avons couvert 40500 ha de terrain tandis qu’en 2021, 75000 ha ont été reboisés dont des mangroves. « Cette année le vice-ministre chargé de la reforestation a  placé comme objectif le reboisement de 150 000 hectares », a fait savoir, Baomiavotse Vahinala Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable.

Pour un reboisement responsable

« Reboiser plus de superficie que les zones de déforestation reste désormais notre priorité pour atteindre notre objectif à long terme de zéro déforestation. 100 000 hectares de forêt partent en fumée à Madagascar tous les ans.  La leçon à tirer est de cesser de faire une simple plantation, elles nécessitent aussi de l’entretien continu. Il faut de l’engagement pour éviter de faire peine perdu dans la reforestation de notre chère partie. Beaucoup plantent des pépinières sauvagement sans respecter le strict minimum de technique de plantation. Nous devrons faire maintenant ce qu’on appelle un reboisement responsable et mobilisation de l’Etat et de la population autochtone. C’est la responsabilité de tout le monde pas seulement de l’Etat ni des agents du ministère qui ne sont pas suffisants dans la gestion de 8 millions d’hectares de forêt restant dans notre pays », renchérit le ministre Baomiavotse.

Le reboisement est un investissement. Le charbon reste un immense blocage pour la reforestation. L’Etat a déjà avancé des alternatives, comme la réduction du TVA des butanes et du gaz pour que plus de personnes jouissent de cette énergie dans leurs foyers. Lors d’un symposium avec les jeunes chercheur malagasy, 89 nouvelles sources d’énergie ont été mises à jour, comme les briquettes de charbon, ou briques de charbon en bambou. Le manque de financement empêche toutefois nos jeunes de faire une mise à l’échelle de leur production. La demande des foyers malagasy reste ainsi non satisfaite. « Nous devons aussi augmenter les zones de concession destinées à répondre à notre besoin en bois ou en chauffage comme fait Fanalamanga partout dans l’île », avance le ministre de tutelle dans une interview.

En outre, le MEED  a mis en place dans ses objectifs la multiplication du reboisement urbain à travers des étroites collaborations avec plusieurs Communes à Madagascar. La plantation des arbres ainsi que l’aménagement de jardins dans les zones avec le plus de trafic en ville sont également privilégiés.

E.F.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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