Publié dans Société

Emploi et développement - L'entrepreneuriat des jeunes comme issue

Publié le vendredi, 06 mai 2022

« 73 % des jeunes en activité travaillent dans l'agriculture, une niche à saisir. 10 % s'activent dans l'industrie et 16 % dans les services. Seulement 2,5 % des jeunes sont des entrepreneurs. C'est pourtant possible de passer à une grande proportion, d'autant plus que des jeunes à partir de 20 ans sont déjà des entrepreneurs aguerris, si l'on tient compte des témoignages », avance Issa Sanogo, Coordonnateur résident du Système des Nations unies (SNU) à Madagascar.

Ce dernier reste persuadé que « l'entrepreneuriat constitue une issue au chômage des jeunes ». Plusieurs initiatives sont lancées mais 80 % échouent faute d'accompagnement et de financements adaptés. « Les jeunes ont besoin d'idées et de s'armer de passion, de courage, d'initiative, de détermination, de persévérance », ajoute le numéro Un du SNU dans le pays. Ainsi, ce dernier s'est adressé aux autorités compétentes à « accompagner les jeunes dans leurs projets afin de réduire le chômage dans le pays. Les jeunes restent un atout démographique considérable. Il faudrait investir davantage dans leur inclusion et leur participation au développement ». Des propos recueillis lors du premier forum sur l'emploi et le développement des jeunes, le 5 et 6 mai au Centre de conférence international (CCI), sis à Ivato. Près de 200 jeunes issus des 23 Régions de l'île ont participé à cette rencontre nationale, organisée conjointement par le Gouvernement de Madagascar et le SNU à travers l'Organisation internationale du travail (OIT), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et l'Observatoire des jeunes.

Le forum vise à favoriser la participation des jeunes au processus de réflexion et d'identification des besoins à considérer dans les interventions du SNU et des autres partenaires du pays en matière d'emploi et de développement des jeunes à Madagascar. Il se veut également être une plateforme pour écouter, valoriser et responsabiliser ces derniers dans l'identification de leurs besoins et des priorités en matière d'emploi et de développement, ainsi qu'à créer un espace de réflexion sur leur situation actuelle.

Les représentants unissent leur voix…

« Le chômage et le sous-emploi pèsent sur l'économie et la paix ». La porte-parole des 200 jeunes, présents au premier forum qui est leur dédié, reconnait ce fait. « La santé de la reproduction s'avère importante pour l'accès des filles et des femmes à l'emploi et à l'entrepreneuriat. Cela permet également de prévenir la grossesse précoce, entre autres. Des actions de promotion du dialogue social sont aussi indispensables », rapporte la représentante des jeunes. C'était lors de la déclaration de ces derniers à l'issue des deux jours de forum sur l'emploi et le développement des jeunes, clôturé hier au CCI, Ivato. Face aux problèmes quotidiens des jeunes, liés notamment au sous-emploi et au chômage, leurs représentants au forum proposent la création de centres de formation professionnelle adéquats. Ces établissements devraient tenir compte des besoins et des réalités régionales pour l'accès des jeunes à des emplois productifs. Ils sollicitent également le renforcement des formations techniques, professionnelles et entrepreneuriales dans la promotion de l'entrepreneuriat. « Outre la gratuité de l'inscription, des centres d'incubation devraient être mis en place dans les Régions. Aussi, les jeunes devraient bénéficier d'une facilitation de l'accès au financement », déclare leur porte-parole.

Les représentants des jeunes présents au forum s'engagent à promouvoir et faire respecter leurs droits, notamment ceux des femmes et des personnes en situation de handicap. Ils ont également exprimé leur engagement pour promouvoir l'égalité du genre pour un travail décent. « L'après ce forum de deux jours est le plus important pour nous car il sera question de concrétiser les engagements discutés que les jeunes des Régions de Madagascar attendent », a soulevé Brillant Andriamampiarina, président de l'Observatoire des jeunes, lors du lancement de la rencontre. Un document conjoint en matière d'emploi et de développement des jeunes est d'ailleurs élaboré à l'issue du forum, définissant entre autres des pistes d'intervention et des axes prioritaires à considérer par les acteurs de développement.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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