Publié dans Société

Contrebande de carburant à Antsiranana - Le pipeline d’une société éventré par les trafiquants

Publié le mardi, 04 octobre 2022

Actuellement, deux femmes répondant respectivement aux noms de R.D. et T.MF domiciliées à Mangarivotra, secteur 2 du centre-ville d’Antsiranana, ont été arrêtées par la Gendarmerie, le week-end dernier. En cause, ces femmes figurent parmi ceux qui sont soupçonnés d’avoir stockés clandestinement du combustible volé chez eux. Par ailleurs, d’autres suspects impliqués dans cette même affaire sont encore activement recherchés. Tout a démarré par les plaintes, et ce, instruites plusieurs fois de suite par la « logistique pétrolière » du quartier de grand Pavois à Antsiranana, la société victime de ce détournement sinon cette contrebande de combustible. 

 

La compagnie territoriale de la Gendarmerie nationale d’Antsiranana a alors démarré une enquête, avec le résultat que l’on sait. D’autant plus que la coopération des riverains, du moins dans le domaine du renseignement, s’avérait payante. L’investigation que ladite compagnie de Gendarmerie a menée lui a alors permis de savoir le mode opératoire des trafiquants. Pour parvenir à leur funeste fin, ces derniers ont choisi la solution facile. Ils auraient puisé directement dans le pipeline de l’entreprise victime, en l’éventrant simplement. De son côté, la Gendarmerie a défini le phénomène comme étant du « piquage ». Effectivement, le point où les contrebandiers ont effectué l’opération a été localisé. Une fois qu’ils ont eu le combustible, le plus facile leur restait à faire : trouver des endroits pour le cacher et le stocker clandestinement. C’était à ce moment que des complices, c’est-à-dire certains habitants du secteur, étaient entrés dans la danse. La Gendarmerie soupçonne alors qu’ils seraient nombreux à stocker illicitement le combustible détourné chez eux. A preuve, l’arrestation de ces deux femmes. Ce coup de filet renforce le soupçon des enquêteurs comme quoi ces femmes n’étaient pas les seules à collaborer, si l’on peut l’exprimer ainsi, avec les contrebandiers. L’enquête se poursuit.

Alors que l’affaire de carburant frelaté, ayant conduit en prison des gérants de stations-service, cette fois-ci à Toamasina, semble s’atténuer d’un cran, voilà donc que le circuit du trafic a frappé de nouveau dans le Nord, en trouvant un autre moyen pas très catholique. Cependant, il reste à savoir si les deux aspects du trafic, observés à la fois à Antsiranana et à Toamasina, ont un lien ou non. 

Franck R.

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Editorial

  • Présents ou non !
    Sont-ils là ou non ? La présence ou non des agents du Federal Bureaucrate of Investigation (FBI), Police Fédérale américaine, fait jaser. Le sont-ils physiquement sur le territoire ? Les autorités le confirment. Tandis qu’une frange de l’opinion relayée par certaine presse locale doute ! Jusqu’à remettre en cause publiquement la véracité de l’information officielle. Des suites de l’éclatement de la sulfureuse « Affaire des cinq Boeing 777 » dont la dimension et les impacts dépassent de très loin les limites territoriales de la République Malagasy, l’Etat malagasy sollicite la coopération des Services internationaux plus compétents en la matière dont entre autres le FBI et l’Interpol. Une presse étrangère faisait état d’atterrissages en Iran de cinq Boeing 777 immatriculés à Madagasikara. La curieuse information avait fait l’effet d’une bombe à Antananarivo. Illico, le ministre des Transports et de la Météorologie, à l’époque des faits, Valéry Ramonjavelo, directement concerné et entouré…

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