Publié dans Société

Christina Kolo - Une militante dans l’âme

Publié le dimanche, 25 décembre 2022

Marie Christina Kolo, activiste féministe et porte-fanion de la lutte pour la protection de l’environnement au-delà des mers pour Madagascar, a marqué l’année 2022 de son empreinte.

En effet, cette militante malagasy aux multiples fronts de combat a été élue parmi les 100 femmes inspirantes et influentes du monde entier par la chaîne BBC pour 2022. Entrepreneure sociale verte et éco-féministe, Marie Christina Kolo défend les droits de l'Homme et les aspects liés au genre du changement climatique. Elle est donc à coté d’autre grandes dames de l’année comme la musicienne Billie Eilish, la première dame d'Ukraine Olena Zelenska, les actrices Priyanka Chopra Jones et Selma Blair, la pop star et activiste russe Alla Pugacheva, l'alpiniste iranienne Elnaz Rekabi, l’athlète féminine spécialiste du triple saut Yulimar Rojas Rodriguez,...

Marie Christina Kolo est directrice régionale de l'ONG People Power Inclusion qui vise à lutter contre la pauvreté grâce à l'économie verte. Son entreprise sociale, Green'N'Kool, est une plateforme nationale de premier plan pour la justice climatique. En tant que survivante de la violence sexiste, elle a fondé le mouvement « Women Break the Silence » qui lutte contre la culture du viol.

De multiples prix glanés ici et là

Militante active et sans borne, elle agit dans les actions à impact direct et effectif sur la société malagasy en aidant les plus démunis, tout en gardant le cap du respect de l’environnement et de l’innovation dans les moyens de préserver la planète. Son entreprise Green’N’Kool a d’ailleurs reçu le second prix du concours « Prix des solutions et initiatives innovantes des jeunes francophones à la COP 27 » cette année grâce au projet « Alt-soap ». Ce dernier consiste à recycler l’huile de cuisine en la transformant en savon de ménage. Ce projet a aussi remporté le premier prix au niveau national lors du « HacKoragnavirus ».

Marie Christina Kolo a reçu une reconnaissance spéciale de l'ambassade américaine à Madagascar, en tant que lauréate du prix « YALI Leadership Impact 2022 ». En effet, grâce à ses multiples combats, mais aussi en tant qu’ancienne participante du programme YALI Mandela Washington, elle a été sélectionnée parmi les 5.100 anciens participants dans le monde pour ses réalisations en tant qu'actrice du changement et leader dans les secteurs de l'environnement et du genre à Madagascar.

A la tête d’une génération têtue

Hormis le domaine de l’environnement, Kolo Marie Christina est très engagée dans la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG). Elle était parmi les premiers à militer pour l’adoption à l’Assemblée nationale de la proposition de loi sur l’interruption thérapeutique de grossesse (ITG).

« Nos voix finiront par se faire entendre. Je ne manquerai pas d’interpeller à nouveau d’autres dirigeants qui manquent de redevabilité ou abusent de leur pouvoir », a-t-elle écrit sur sa page Facebook.

On se souvient aussi qu’elle a été l’un des jeunes militants ayant osé critiquer ouvertement le ministre de l’Environnement à une certaine époque. Humiliée en public, dénigrée, traitée de jeune indisciplinée, elle a pourtant eu gain de cause. Sur cet incident, elle décide de s’adresser directement une lettre ouverte au Chef de l’Etat. « Non à l’âgisme et à la misogynie par les membres de notre Gouvernement. Coïncidence ou pas, le ministre en question fut éjecté de son siège un mois après. Ce n’est pas seulement ma victoire, mais celle de tous ceux qui osent parler de la réalité dans ce pays, mais qui sont réduits au silence », déclara la « petite Marie » plus tard.

Le magazine « Vanity Fair » a en outre publié notre militante dans une série de douze portraits consacrés à des jeunes femmes dans des pays en développement. C’est Christina qui a commencé cette série dont le titre était « Marie Christina Kolo, la révoltée de Madagascar ».

Pour faire bouger les choses d’une manière effective, surtout dans l’urgence du changement climatique et ses impacts dans les pays de l’hémisphère sud, mais aussi la lutte pour l’égalité des genres, les têtes brulées sont d’une importance capitale. Un compromis n’a jamais été une solution à une situation déjà mal embarquée, car tout le monde essaie de se compromettre.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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