Publié dans Société

Nouvel an malagasy - Aucune date de célébration commune

Publié le jeudi, 23 mars 2023

La célébration du Nouvel an malagasy commence à prendre place dans le pays. Depuis quelques années, beaucoup se sont intéressés à cette fête. Le nom «  Taom-baovao malagasy » est une appellation qui a été conçue par la maison culturelle malagasy ou « Trano Koltoraly Malagasy ». D'après l'explication d'un responsable, il s'agit de la plus ancienne organisation qui fait des recherches sur la tradition et les coutumes malagasy. Elle rassemble plusieurs conservateurs à travers  l'île. 

Cette appellation est protégée au niveau de l'Office malagasy de la propriété industrielle. Cependant, elle pourrait être utilisée par toutes les associations qui célèbrent le « Taom-baovao malagasy » durant le mois de mars ou avril. 

Cette année, la célébration s'est tenue dans plusieurs endroits, notamment à Mahamasina pour l'association « Famato sy Hadivory Fito Sosona », à l'ANS Ampefiloha pour l'association MAlagasy Iray HAsina (MAIHA), sur la colline d'Ambohitrabiby et à Ambohimanga pour les natifs de la Région d'Analamanga, au palais royal d'Amboniazy Itasy ainsi que dans quelques écoles.  

Le Nouvel an malagasy est un moment de purification et de bénédiction. Avant l'arrivée de la pleine lune et la fin d'année, tout le monde doit se purifier avant de demander une bénédiction aux « Ampanjaka ». Tout cela inclut ainsi le fait de se pardonner  les uns et les autres.  

Deux dates différentes 

Jusqu'à ce jour, les conservateurs du Nouvel an malagasy n'arrivent toujours pas à désigner une seule date pour la célébration de cette tradition. La constatation du calendrier en est la principale raison. Il y a ceux qui suivent le calendrier lunaire comme référence dans la célébration. Ils regardent l'alignement de la lune et la constellation dans le ciel, une méthode utilisée par les ancêtres.

D'autres, quant à eux, misent sur le calendrier grégorien. Ils  comptent les jours mais ne constatent pas l'alignement de la lune et la constellation dans le ciel. Par conséquent, les deux dates n'ont que quelques intervalles qui tournent autour du mois  de décembre ou septembre, en mars ou janvier. 

Selon Eris Rabedaoro, écrivain et astrologue, seule l'ethnie merina célébrait le Nouvel an malagasy auparavant. 

La fête était appelée « Fandroana » à cette époque. Sa célébration coïncide avec le mois qui suit le ramadan et que les musulmans appellent « Aïd El Fitr ». Le mois « Asaramanitra » correspond à une période de deux mois, notamment en août et septembre, qui est le printemps dans l'hémisphère sud. Les « Zanadranavalona » figurent parmi les associations qui célèbrent le « Taom-baovao malagasy » durant le mois de septembre. 

Selon Victoria Andriamihanta, présidente de l'association MAIHA et membre de « Trano Kolotoraly Malagasy », quasiment toutes les dates du Nouvel an malagasy jusqu'à l'an 2100 coïncident avec la célébration des Pâques, une fête chrétienne. L'association MAIHA est l'une des associations qui célèbrent le « Taom-baovao malagasy » au mois de mars. La fête se tient depuis lundi dernier à l'ANS Ampefiloha.

 

Recueillis par Anatra R. 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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