Publié dans Société

Suspension de la délivrance des passeports - Une pénurie de pièces essentielles en cause

Publié le jeudi, 23 mars 2023

Après un mois et demi de suspension, le service chargé de la distribution des passeports à Anosy a repris ses activités. Une longue queue a été observée hier matin. Nombreux sont ceux qui ont voulu obtenir ce petit carnet qui permet de voyager à l’étranger. Selon les explications, la suspension a été due particulièrement à l’approvisionnement des éléments électroniques qui servent à fabriquer le passeport.

« La guerre en Ukraine a une répercussion sur la fabrication des pièces composant le passeport biométrique. Madagascar n’est pas le seul à avoir cette difficulté », a affirmé le ministre de la Sécurité intérieure, le contrôleur général de police Fanomezantsoa Randrianarison, lors de sa visite pour la reprise de la distribution des passeports.

En réponse à la question : pourquoi, à l’instar de la carte d’identité nationale, tout le monde n’a pas accès à un passeport ? Le ministre a réitéré que « la délivrance d’un passeport est réservée uniquement aux personnes qui veulent se rendre dans un pays étranger. En plus, les bénéficiaires doivent répondre à des critères, de même que les partenaires en charge de la fabrication dudit papier. Et ceux qui remplissent les conditions requises peuvent obtenir un passeport, moyennant la somme de 190.000 ariary ».

En ce moment, le nombre de passeports délivrés chaque jour est limité à 200. Le matériel manque. Les machines en service ne peuvent fabriquer qu’un nombre limité de passeports par jour. En plus, il faut s’occuper du dossier comprenant les demandes reçues. Avec un dossier en bonne et due forme, le demandeur obtiendra son papier dans les 72 heures qui suivent sa demande. 

Par ailleurs, les mesures d’exception pour les cas d’urgence sont encore valables. Cela concerne les évacuations sanitaires, les agents de l’Etat chargés de mission à l’étranger (moyennant un ordre de mission comme pièce justificative). Pour les autres déplacements professionnels, les demandeurs doivent présenter leur contrat de travail ou leur invitation pour l’événement.

Toutes ces mesures ont été prises afin de limiter le nombre d’immigrations illégales et le trafic d’êtres humains dans les pays étrangers.

Passeports : arnaque et corruption

Depuis l’annonce de la réouverture du service, des petits malins ont essayé d’octroyer des faux passeports en utilisant les réseaux sociaux comme moyen de communication avec leurs cibles. Trois d’entre eux sont actuellement entre les mains de la Police. Ils promettent à leurs proies de leur fournir un nouveau passeport. Comme cela, leurs victimes éviteront la longue attente et feront partie des demandeurs privilégiés lors de la validation des dossiers.

Il est rappelé aux usagers que le paiement de la somme ne se fera qu’au niveau du Trésor public. Tous les autres frais supplémentaires sont l’équivalent d’une corruption. Le ministre a exhorté les personnes souhaitant obtenir un passeport biométrique de rejoindre uniquement le service compétent en la matière afin d’éviter les arnaques en tout genre.

 

Nikki Razaf

Fil infos

  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff