Publié dans Société

Lutte antiacridienne - Le risque d’invasion encore écarté !

Publié le jeudi, 13 avril 2023

La menace acridienne s’accentue à partir du mois d’avril à Madagascar. Les pluies abondantes et la chaleur favorisent les éclosions et le développement des larves, voire le risque d’invasion acridienne. Actuellement, des champs de maïs sont déjà touchés dans certaines aires grégariennes, notamment les Régions du Sud, quoi que le risque d’invasion acridienne reste maîtrisé, à en croire le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE), Harifidy Ramilison. Les Régions du Sud de l’île, à savoir Androy, Anosy, Atsimo- Andrefana, Menabe ainsi qu’une partie de Melaky constituent les zones rouges. Une série de formations des techniciens et acteurs locaux a été dispensée depuis le mois d’octobre 2022, suivie par le traitement terrestre en décembre dernier. 

« Plus de 6000 ha de surfaces ont pu être traités depuis, quoi que cette phase de lutte s’enchaîne. Le traitement aérien débutera prochainement », précise le ministre de tutelle. Cette phase de lutte aérienne permettra de baliser l’accroissement des criquets. D’un autre côté, des stocks de pesticide sont prépositionnés dans les postes acridiens répartis dans les Régions. 

La lutte antiacridienne fait partie de cette lutte contre l’insécurité, d’après le Général Serge Gellé, Secrétaire d’Etat en charge de la Gendarmerie (SEG). « L’invasion des criquets détruit les productions agricoles, conduisant à la famine et favorisant les vols et les meurtres. 60% des activités de la Gendarmerie sont liées à la prévention des cas d’insécurité, d’où notre implication dans cette lutte », précise-t-il. Outre le MINAE et le SEG, le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation s’avère la 3è institution impliquée directement, à la tête du Comité de coordination interministérielle de la Lutte antiacridienne (CCI-LA)

Un numéro vert pour faciliter le signalement

0336511111. C’est le numéro vert déployé par Airtel Madagascar pour permettre aux acteurs et structures locaux de passer en temps réel des informations sur la présence de criquets. Il s’agit d’une avancée dans la lutte antiacridienne de ces dernières décennies, laquelle facilitera le signalement et la communication relatifs aux opérations y afférentes. Grâce aux appels centralisés auprès du CCI-LA et auprès du Centre national antiacridienne (IFVM), les informations sont aussitôt relayées auprès des responsables des postes acridiens, lesquels coordonnent les interventions sur terrain. Les appels depuis les centres sont gratuits, mais ceux passés par les acteurs sont à un tarif préférentiel de 100 ariary la minute, pris en charge par l’Etat. Pour en bénéficier, les acteurs utilisent les 1000 cartes SIM mises à leur disposition par Airtel. Ils vont d’ailleurs bénéficier de formations sur le signalement, l’alerte, etc.

La convention y afférente a été signée hier à Anosy entre le MINAE et le directeur général d’Airtel, Eddy Kapuku. « Cette convention permet à ce que nous puissions nous servir de la force de la technologie pour pouvoir aider à lutter contre ce fléau qui fragilise le secteur agricole et même temps la sécurité alimentaire de l’ensemble de la population, en particulier dans le Sud du pays. Notre expertise et notre large couverture réseau sont des atouts majeurs pour agir rapidement et efficacement dans ce combat. Aussi, l’initiative cadre parfaitement avec nos engagements en matière de responsabilité sociétale des entreprises… », a déclaré ce premier responsable dudit opérateur à l’occasion.  Toutes ces initiatives visent à atteindre la sécurité alimentaire.

 

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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