Publié dans Société

Grippe saisonnière - Plusieurs pharmacies de la Capitale prises d'assaut

Publié le dimanche, 09 juillet 2023

Le changement des conditions climatiques affecte de nombreuses personnes ayant la santé fragile. Actuellement, la grippe fait des ravages à Antananarivo et nombreux sont ceux qui prennent d'assaut les pharmacies.

Les points de vente de médicaments font donc l'objet d'un engouement depuis lundi. Du côté de Mahamasina et ses environs, des files d'attente ont déjà commencé à se former cette semaine. Les clients cherchent surtout les médicaments antiviraux. Il y a également ceux qui ne sont pas encore malades, mais achètent des fortifiants comme de la vitamine C, du calcium ou du magnésium. Ces derniers ne servent pas à traiter la grippe. Cependant, ils diminuent l'impact du virus sur le corps et améliorent la réponse immunitaire naturelle.

Les médicaments comme les antiviraux ne doivent pas être vendus sans une ordonnance médicale, a confié une vendeuse. En plus, les antiviraux ne seraient efficaces que s'ils sont pris dans les 48 heures qui suivent l'apparition des premiers symptômes. Les antibiotiques également nécessitent des dosages stricts et ne doivent pas être pris n'importe comment. Les fortifiants sont en vente libre, mais les pharmaciens conseillent quand même aux clients la manière et la durée de leur utilisation.

« C'est dans le lieu de travail que j'ai attrapé la grippe. Cela faisait un moment que nombres de mes collègues sont malades. Etant donné l'inexistence de la distanciation sociale et la proximité des employés, le fait d'attraper le virus n'a été qu'une question de temps », a affirmé Tojo, employé dans un call center sis à Ivandry.

Aux premiers symptômes, aller chez le médecin

La pandémie de Covid-19 ne fait plus parler d'elle dans les médias. Le ministère de la Santé publique a également cessé d'émettre son bilan qui détaille chaque semaine le nombre de nouveaux cas au coronavirus. Ainsi, il n'est pas déterminé si c'est la Covid ou une simple grippe saisonnière qui sévit actuellement.

« On ne sait plus si c'est la Covid-19 qui sévit actuellement. Le mieux qu'on puisse faire, c'est de rejoindre les centres de santé de base ou un médecin privé pour se faire ausculter. Dans mon cas qui était dans un état de fatigue avancée, avec de fortes maux de tête et une perte d'appétit, le docteur a tout de suite administré un vaccin contenant des fortifiants qui m'a remis sur pieds », indique Fenitra. Il a ajouté qu'actuellement, il ne peut pas se permettre de rester chez lui sans travailler car le personnel manque déjà d'effectifs. Nombreux sont ceux qui sont déjà en congé maladie.

Du côté des médecins, ils indiquent que la population ne doit pas s'inquiéter de la situation. En ce début de l'hiver, la recrudescence des maladies liées aux virus est normale. Les premiers réflexes, c'est de se tenir au chaud, avoir une alimentation saine et équilibrée et boire beaucoup d'eau. Et le plus important, c'est de se rendre chez le médecin dès les premiers signes de fatigue, de hausse de la température ou d'inconfort physique. Il ne faut pas non plus faire de l'automédication. Cette pratique, au lieu de guérir la maladie, pourrait aggraver la santé et créer des complications.

« Le traitement de la grippe repose essentiellement sur le traitement des symptômes. Cela consiste à prendre des médicaments contre la fièvre, notamment du Paracétamol, de l'Ibuprofène ou de l'Aspirine, sauf chez l'enfant. Il est recommandé de ne pas associer plusieurs médicaments, mais plutôt de ne prendre qu'un seul médicament pour éviter tout surdosage. Dans tous les cas, on conseille aux malades de se reposer et de se réhydrater en buvant des tisanes sucrées ou des bouillons », a-t-on indiqué.

Avec cette montée des cas de grippe, les marchands de plantes médicinales ont vu aussi leur chiffre d'affaires augmenter. Les « kininim-potsy », les « ravintsara » et autres remèdes traditionnelles contre la grippe sont très demandés.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

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