Publié dans Société

Meurtre d’Allan
 - Sa domestique mineure écope de 20 ans de prison

Publié le lundi, 29 juillet 2024



Le soir du vendredi 10 février 2023, Allan Raharijaona, ce petit garçon de 10 ans a été assassiné de façon atroce à son domicile sis à Andavamamba. Hier, les 8 accusés dans l’affaire dont une mineure, ont été traduits devant la Cour criminelle du tribunal de Première instance d’Anosy. On a assisté à une audience à deux vitesses du fait de la présence d’une prévenue encore mineure, et ce, en la personne de la femme de ménage de la famille de la victime. Puisque le juge et les assesseurs ont donc à traiter le cas de cette accusée qui n’a pas encore atteint sa majorité, la loi en vigueur veut que l’audience se déroule à huis clos. Et seule la mère d’Allan, également demandeuse d’une amende dans l’affaire ainsi que son avocat ont été autorisés à assister à l’audition de la jeune femme de ménage. Après deux heures de débats, le juge a finalement prononcé la sentence : 20 ans de prison ferme, une peine associée à une amende de 20 millions ariary.
Normalement, 7 personnes ont été incriminées dans cette affaire, du moins depuis le début. Mais l'enquête a permis de coffrer le 8e suspect, le commanditaire présumé de l'assassinat. Et ce dernier a été identifié et arrêté à Toliara grâce à une réquisition téléphonique. "Un mois après la mort de mon enfant, cet individu m'a appelé. Et d'un ton menaçant, il m'informa afin que je sois très courageuse car ce n'était encore qu'un avant-goût de ce qui devait m'attendre, une chose de bien pire encore. Car ils m'en voulaient à mort. Mais comme je n'étais pas à l'endroit, ils s'en étaient alors pris à mon fils", explique Prisca Raharijaona.
A part donc ce présumé commanditaire et la domestique, l'audition des 6 co-accusés devait se poursuivre encore hier soir. Car au moment où nous écrivions ces lignes, les débats à l'audience n'arrivaient toujours pas à leur terme.
Pour revenir brièvement sur le déroulement du drame, le soir du 10 février 2023, le locataire, avec la complicité tacite du domestique de la famille d'Allan s'était introduit dans l'appartement de cette dernière. "Ma domestique entretenait une relation intime avec le locataire", précise la maman d'Allan. Et de poursuivre encore : "Ce locataire m'a appelée au téléphone pour me dire que des bandits se sont infiltrés chez nous. Et qu'Allan était en train d'agoniser en se vidant de son sang après que ces agresseurs l'ont assassiné", ajoute la mère de famille. Le fait que le portail était fermé et bien verrouillé de l'intérieur au moment des faits, nourrit alors le soupçon de la maîtresse de maison à propos de son couple de locataire. Autre détail qui renforce son soupçon, la tentative des tueurs pour éliminer aussi à son tour Larissa, la sœur aînée du défunt Allan. "La jeune fille feignait d'être morte et ils l'ont laissée tranquille. Ils lui ont fracturé les membres. Or, elle les a bien observés du coin de l'œil et a donc pu les identifier", renchérit encore notre interlocutrice. D'ailleurs, Larissa fut donc le principal témoin de cette horrible scène et qui demande aussi dommages et réparations pour les préjudices subies.
Rappelons à juste titre que les locataires en cause ont un grief contre la propriétaire, c'est-à dire la mère d'Allan. Car deux jours avant la tragédie, précisément le matin du 8 février 2023,
elle a donné un préavis aux premiers pour qu'ils libèrent la maison. En cause, ces mêmes locataires n'avaient plus la possibilité de payer leurs loyers.


Franck.R


Fil infos

  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective
  • Trafic de tortues protégées - Un député et ses complices envoyés à Tsiafahy
  • Route des Hydrocarbures - Fin du chantier avant les fêtes de Pâques
  • Actu-brèves
  • Visite du Président Macron à Madagascar - L’Opposition malgache se couvre de ridicule
  • Projets stratégiques - Le Japon injecte plus de 65 milliards d’ariary à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • Projets de grandes infrastructures - L’intérêt général prime sur l’intérêt d’une communauté
  • Mara Volamiranty Donna - « Arrêtons de déformer l’histoire »

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

A bout portant

AutoDiff