Publié dans Société

Akamasoa du père Pedro - Les habitants réorientés vers le monde rural

Publié le dimanche, 03 novembre 2024
Lors de la remise des dons, dont des intrants agricoles, à l’association, le 1er novembre dernier à Andralanitra Lors de la remise des dons, dont des intrants agricoles, à l’association, le 1er novembre dernier à Andralanitra

Plus de 500.000 personnes ont été relogées dans des villages dignes. L’association humanitaire « Akamasoa », fondée par le père Pedro Opeka, a pu faire cet exploit en 35 années d’existence. Plusieurs milliers de personnes se trouvant dans une situation de précarité ont pu se redresser grâce au soutien de ce père visionnaire. Ces derniers temps, Akamasoa réorientent ses habitants dans le monde rural, à travers la promotion de l’agriculture et de l’élevage. « Le village Akamasoa, près d’Ankazobe, dispose de 600 hectares de terres cultivables. Une partie a été donnée par l’Etat, et nous avons acheté une autre. Les habitants y pratiquent l’agriculture et l’élevage », confirme le père Pedro. « Nous encourageons les habitants à retourner et se réconcilier avec la terre et la nature afin de guérir leurs âmes, souillés en milieu urbain (…) », ajoute le fondateur de ladite association. D’ailleurs, celle-ci soutient une centaine de familles à rentrer chez eux, dans la campagne, et ce, chaque année. Il n’y a plus de place pour les accueillir dans les centres, selon les informations recueillies.
En 54 années de présence à Madagascar, le Père Pedro témoigne de l’importance du « fihavanana » et du « fahamarinana ». « J’ai vu de mes propres yeux la solidarité et le partage dans les années 70. Akamasoa prône ces valeurs. Madagascar ne peut être sauvé que si ses habitants s’entraident (…) », confirme le missionnaire lazariste, menant un combat permanent contre la pauvreté.

INVISO réaffirme son engagement
Des dons concrets pour un impact durable. L’INVISO Group, à travers son organisation non gouvernementale (ONG), confirme son engagement aux côtés d’Akamasoa, en cette célébration des 35 ans de l’association. Parmi les dons qu’elle a offerts, le 1er novembre dernier à Andralanitra, figurent des semences pour le village Akamasoa à Ankazobe ainsi qu’un motoculteur avec gru pour faciliter les travaux agricoles. « Pour nous, ces dons sont des graines d’espoir semées dans le terreau de la solidarité. Ils symbolisent notre engagement indéfectible aux côtés d’Akamasoa », déclare Shaima Ismael-Mohaboubaly, présidente de l'ONG INVISO. « Les semences pourront contribuer à l’autosuffisance alimentaire du centre. Aussi, nous envisageons un partenariat avec les deux centres sités à Antananarivo et Fianarantsoa, à travers l’appui aux paysans pour élargir leurs activités agricoles et pour l’achat de leurs produits. L’esprit "j’ai planté, j’ai vendu et j’ai gagné mon propre argent" sera ainsi développé dans chacun d’entre eux », souligne Danil Ismael, président-directeur général d’INVISO Group.
Outre les intrants agricoles, ledit groupe a également remis des vêtements aux locataires d’Akamasoa afin de préserver la dignité des plus vulnérables. A cela s’ajoutent des citernes pour faciliter l’accès à l’eau potable ainsi que des savons ménagers pour une meilleure hygiène. Du « Koba Fenosoa », pour une alimentation équilibrée, et des paires de « Kiranyl », idéales pour les activités en extérieur ou par temps humide, ont aussi fait partie des donations…
P.R.




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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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