Publié dans Société

Santé publique - 200 faux infirmiers recensés à Madagascar

Publié le jeudi, 28 novembre 2024

Le combat contre l’usurpation du métier d’infirmier prend une nouvelle dimension à Madagascar. Lors de l’inauguration du siège de communication des infirmiers, installé au sein de l’Institut national de santé publique et communautaire (INSPC) à Mahamasina, l’Ordre des infirmiers a évoqué un problème préoccupant : la présence d’environ 200 faux infirmiers à travers le pays. Selon John Andrianarison, président de l’Ordre des infirmiers, ces usurpateurs de fonction exercent souvent au sein de grandes structures hospitalières, mettant en péril la qualité des soins médicaux.

« Nous comptons actuellement 45.000 infirmiers à Madagascar, un nombre suffisant pour répondre aux besoins de la population. Mais parmi eux, seuls 20.500 sont inscrits à l’Ordre. Cette situation engendre des risques majeurs pour les patients », a-t-il déclaré. Pour exercer en toute légalité, devenir infirmier exige une formation de trois ans, suivie d’une inscription obligatoire à l’Ordre. Ce processus garantit non seulement la compétence des professionnels, mais aussi la protection des patients.

Mesures 

Face à la prolifération de faux professionnels, l’Ordre national des infirmiers a annoncé des mesures strictes. Dès le début de l’année 2025, des contrôles sur le terrain seront intensifiés pour identifier et sanctionner les contrevenants. « Nous voulons que tous les infirmiers non enregistrés rejoignent le cadre légal avant la nouvelle année », a annoncé le président. Le nouveau siège jouera un rôle central dans ce processus, facilitant les démarches administratives pour les infirmiers souhaitant régulariser leur situation. Ce bâtiment symbolise un engagement renouvelé de l’Ordre des infirmiers à renforcer l’éthique et la transparence dans la profession. Cette initiative souligne également l’importance de sensibiliser le grand public à choisir des professionnels de santé reconnus. En misant sur la légalité et la compétence, Madagascar espère rétablir la confiance dans son système de soins et garantir la sécurité des patients.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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