Publié dans Société

Drame d'un autocar à Betroka
 - 9 passagers décédés, d'autres corps introuvables

Publié le vendredi, 29 novembre 2024


Deux jours après le drame du "Carandal" ou taxi-brousse de la coopérative Transmahefa, sur la RN13 à Betroka, les corps sans vie d'autres passagers ont pu être repêchés, faisant en sorte que 9 victimes tuées ont été, jusque-là, recensées (contre 7 au début), selon un bilan provisoire de l'Organe mixte de conception (OMC) du District de Betroka.
Par ailleurs, ceux des 3 autres passagers du Carandal restent toujours introuvables, et les explorations menées par les secours devraient encore se poursuivre, selon toujours l'information.
D'après toujours l'OMC, le camion aménagé en taxi-brousse a transporté 172 personnes, chauffeur inclus. Si 105 d'entre elles sont des adultes, les 66 autres sont des enfants. "Et pourtant, le nombre maximum autorisé est seulement 99", selon un élu de la région.
Concernant toujours l'évolution de la situation des victimes sur le terrain, seul un petit garçon de 6 ans reste alité à l'hôpital de Betroka tandis que les autres passagers blessés ont déjà reçu des soins, en ce moment.
Le chauffeur est sain et sauf et il a été placé en garde à vue au commissariat de Betroka. "On lui reproche son entêtement à reprendre la route après que la Police, à son check-point sis à quelques dizaines de mètres du radier où le torrent a emporté le car comme un fétu de paille, l'avait mis en garde qu'il pleuvait à verse au nord. Mais il a fait la sourde oreille au conseil du policier arguant que cela ne le retiendra pas", confie encore cette personnalité locale.
A préciser que des entités telles que l'Agence des transports terrestres ATT et l'OMC Betroka travaillent de concert pour traiter l'affaire.
Quant à l'organisation des opérations de sauvetage des victimes, tous les organismes dont les autorités du Fokontany, les Forces de l'ordre, ceux rattachés au ministère des Transports, les professionnels de la Santé publique, le gouvernorat de l'Anôsy ainsi que les députés de cette région, se sont mobilisé sur place.
La coopérative, outre l'envoi d'un autre véhicule pour récupérer et conduire les passagers rescapés à Ilakaka, sa destination finale, a déjà été mise en cause dans un autre accident, qui s'est produit au même endroit, et dans des circonstances presque similaires, l'année dernière. Seule différence, le radier n'a pas été encore réhabilité à l'époque.
Toujours hier, les autorités locales ont engagé un engin fourni par la Région Anôsy pour dégager le car du piège.
De plus, cette même entité a pris en charge le sort des survivants du drame, et ce, avec la contribution des parlementaires de la région.
Enfin, le ministère de tutelle et l'ATT se sont mobilisés aux chevets des victimes et de leurs familles tandis que les associations des transporteurs de la gare routière du Fasan'ny Karana ont fait aussi une levée de fonds pour être envoyé à Betroka.


Franck R.
   

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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