Publié dans Société

Antananarivo après les fêtes - Les taxis et taxis-motos en difficulté

Publié le vendredi, 03 janvier 2025
Les taxis d'Antananarivo face à une baisse de la demande après les fêtes Les taxis d'Antananarivo face à une baisse de la demande après les fêtes Crédit photo : fourni

Après les fêtes de Noël et de fin d'année, les chauffeurs de taxi font face à une baisse du chiffre d’affaires. La situation économique et les habitudes de consommation post-festives pèsent lourdement sur leur activité. Selon Fanaja, un chauffeur de taxi œuvrant dans la capitale, ses revenus ont chuté. « Nous avons peu de clients en ce moment. Personnellement, je n’ai transporté que deux ou trois personnes par jour, alors qu’auparavant, j’en avais jusqu’à sept », explique-t-il. Un constat partagé par de nombreux conducteurs, pour qui les journées de travail deviennent de plus en plus longues et difficiles. « Avant, je pouvais gagner au moins 40.000 ariary par jour. Aujourd'hui, je suis content si je parviens à faire un bénéfice de 10.000 ariary, ce qui sert à peine à nourrir ma famille », ajoute-il. Plusieurs facteurs expliquent cette crise. Les embouteillages sont l'une des raisons majeures pour lesquelles les passagers privilégient d’autres moyens de transport. Beaucoup optent pour les taxis-motos, qui offrent plus de rapidité. « Les gens en ont assez des bouchons et de la chaleur, et les tarifs entre taxi et taxi-moto sont comparables, mais les motos sont plus rapides », ajoute Fanaja.
Le taxi, moins dangereux
Jao, un chauffeur de taxi-moto, estime que la situation est également compliquée de son côté. Selon lui, les accidents de motos à Antananarivo se succèdent trop souvent, ce qui fait que les gens ont peur. Ils préfèrent les taxis étant donné qu’ils peuvent transporter plusieurs passagers à la fois. De plus, ces véhicules sont considérés comme moins dangereux. De plus, le nombre croissant de taxis et de taxis-motos qui sont en circulation contribue à saturer les offres de transport. Les habitants, déjà frappés par la hausse du coût de la vie, hésitent à dépenser pour ces services. Selon les analystes, une autre explication à cette baisse de la demande est liée aux dépenses excessives des habitants pendant les fêtes. Beaucoup ont déjà dépensé trop d’argent durant ces fêtes de fin d’année et préfèrent désormais prendre le bus dont le tarif est plus abordable.
Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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