98 % d’entre eux sont constitués de brousse et de végétation, contre 2 % touchant les forêts, y compris les aires protégées. Pour ces dernières, 66 % de sites ont été touchés par les flammes. Le ministre de tutelle note également 167 cas d’infractions et de crimes en matière de feux de brousse et de forêts. Bien que les statistiques depuis le début de cette année ne soient pas encore disponibles, les feux surviennent dans de nombreuses localités, comme à Ranomafana, Fort-Dauphin, Andilamena, etc.
Ce drame environnemental s’explique par les impacts du changement climatique, notamment la faible pluviométrie et la sécheresse. A cela s’ajoutent les pratiques dévastatrices comme « le tavy » ou encore les actes criminels, y compris ceux de déstabilisation. Face à cette situation alarmante, le MEDD collabore avec plusieurs entités pour concrétiser les mesures à prendre.
Plus de 2.000 personnes mobilisées à Ranomafana
Forte mobilisation autour et au sein du parc national de Ranomafana. Cette aire protégée est le théâtre d’un incendie depuis quelques jours, ravageant plus de 50 ha de forêts. Plus de 2.000 personnes se donnent la main sur place pour contribuer à l’extinction et la maîtrise des feux, à en croire le numéro un du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). Il était sur place hier, à la fois pour constater de visu la situation, mais aussi pour rencontrer les autorités locales, apporter des équipements et encourager la mobilisation communautaire. Il est aussi intervenu au sujet de la mise en place d’un pare-feu et a donné sa parole aux habitants locaux que les feux seront bientôt éteints. D’un autre côté, le Centre régional de commandement opérationnel (CRCO) a été créé à Ranomafana afin de coordonner les interventions avec les autorités locales, les Forces de l’ordre ainsi que tous les acteurs et partenaires.
« Le parc national de Ranomafana étant un forêt tropicale humide, un symbole de Madagascar en termes de biodiversité. C’est la première fois qu’un incendie y est survenu, favorisé par la sécheresse. On note 26 points de feux sur une surface de 250 ha. La maîtrise des flammes reste problématique dans les zones difficiles d’accès », rapporte le ministre Andonirina Fontaine. Il suspecte également un acte criminel, d’autant plus que la propagation des feux ne correspond pas au souffle du vent. Comme solutions, les pluies artificielles en font partie quoi que cela nécessite plusieurs critères. La location d’un Canadair venant de l’Europe est également envisagée, même si le coût est exorbitant…
Recueillis par P.R.