Publié dans Société

Vol de motos et agressions - Un sergent en service et ses complices épinglés

Publié le mardi, 18 mars 2025

Les soirs du 6 et du 11 mars derniers, deux taxis-motos de marque Cygnus C1 et C2, ont été respectivement volés près de l'Epsilon à Talatamaty pour l'une, et à Faralaza-Talatamaty, pour l'autre. Le 17 mars dernier, c'était au tour d'un troisième conducteur de taxi-moto d'avoir été dépossédé de sa Yamaha Crux à Ambohibao. Précisons que tous ces vols ont été accompagnés de menace et de violence sur les conducteurs. Nous y reviendrons encore.

Car l'enquête menée par la Gendarmerie a permis d'épingler les trois suspects dans l'affaire, ces derniers étant taxés de membres d'un réseau. Lors d'une confrontation, les plaignants ont affirmé les reconnaître immédiatement. L'un des suspects est un sergent d'une unité basée dans la Capitale. Il serait le revendeur des motos volées. Il bénéficierait de la complicité d'un second, qui n'est autre que son propre frère. Enfin, le troisième larron serait le receleur domicilié à Miandrarivo-Ambanidia.

Arme de poing et matraque

Un plaignant dans l'affaire est ce propriétaire du taximoto Cygnus C2. Le pseudo client l'a appelé afin de le récupérer près de l'Epsilon à Talatamaty, le soir du 6 mars dernier. Or, lorsqu'il arrive en vue de cet endroit, deux inconnus l'y ont attendu pour le menacer avec un revolver et une matraque. Ces derniers se sont ensuite emparé de force de sa moto et de son téléphone portable. Quant au second conducteur victime, le client avait également sollicité son service, lui proposant de lui récupérer, vers 20h, et cette fois ci à Faralaza-Talatamaty. Et là aussi, le motocycliste y était accueilli par deux individus, qui l'ont menacé avec leurs armes. Pour la petite précision, les bandits auraient noté les numéros des victimes depuis la page Facebook des propriétaires de taxis-motos.

Quant aux faits survenus le soir du 17 mars dernier, les voleurs ont changé de stratégie. Cette fois, l'un d'eux, qui prétendait être de la Police, a demandé de le ramener au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) à Ambohibao, vers 21h. Or, dès qu'ils ont pointé à l'endroit, le passager a étranglé le motocycliste avec sa matraque, tandis que son complice a surgi de nulle part pour le menacer avec son revolver. Lors de l'arrestation de deux bandits, hommes de main du sergent en cause, les gendarmes leur ont trouvé les deux motos volées, le revolver local avec des munitions, et enfin la matraque. L'affaire sera bientôt déférée au Parquet.

Franck R.

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Editorial

  • Vandalisme légal ?
    La Grande île «retombe de nouveau » dans l’implacable piège de la crise politique. L’image flagrante de quelqu’un qui marche sur le fil d’un rasoir, d’un fil-de-fériste ou d’un équilibriste qui joue au prix de sa vie à une altitude proche de la pointe de la Tour Eiffel colle sur les réalités du pays à ce moment précis. La moindre maladresse sinon d’inattention, on risque le pire !

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