Publié dans Société

Deux jours d’émeutes à travers le pays - 8 morts, plus de 80 blessés et une dizaine d’arrestations

Publié le samedi, 27 septembre 2025

Le pays a vécu deux journées de violences d’une rare intensité entre la soirée du 25 septembre et hier matin. Le bilan provisoire est lourd; On parle d’un bilan provisoire de huit morts, plus de quatre-vingts blessés et une dizaine d’arrestations. Plusieurs villes ont été secouées, notamment Antsirabe, Mahajanga, Antsiranana et, surtout, la capitale où les affrontements ont été les plus meurtriers.

Les arrestations se sont poursuivi jusque dans la journée d'hier. Le gros des interpellations est constitué d'individus arrêtés pour pillage ou tentative.
À Antananarivo, cinq décès ont été recensés, dont deux dans le quartier d’Andranoro Ambohibao, où un manifestant aurait succombé à une balle lors d’échauffourées. Hier encore, un individu soupçonné de pillage a été mortellement atteint par les tirs des forces anti-émeute à Tanjombato.

Les hôpitaux de la capitale, notamment l’HJRA d’Ampefiloha, ont accueilli au moins 80 blessés, victimes de projectiles, d’éclats ou de fractures. Dans la matinée d’hier, seuls une dizaine d’entre eux restaient sous soins intensifs.

Les scènes de pillages se sont multipliées dans plusieurs quartiers de la capitale. Les zones de 67ha, Ambodivona (Tanà Water Front), Ankazomanga — où un distributeur de motos a été complètement vidé de ses deux-roues —, Tanjombato et Itaosy ont été particulièrement touchées. Dans la nuit du 25 septembre, l’Emmonat a dû intervenir à Andravoahangy Ambony pour disperser des individus qui tentaient de dévaliser un grand magasin d’informatique et de communication. Selon des premières estimations, une quarantaine de magasins et de grandes surfaces ont été pris pour cibles.

La contestation, déclenchée par la colère populaire contre les délestages et la pénurie d’eau, a aussi gagné les régions. À Antsiranana, trois personnes ont trouvé la mort, dont un journaliste local, lors de scènes de pillage et d’affrontements. À Antsirabe, des troubles similaires ont éclaté dans la soirée du 25 septembre. La ville de Mahajanga a, pour sa part, connu des tensions moindres, selon des sources locales.La situation reste tendue, et le bilan pourrait encore s’alourdir.

Franck R.

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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