Vigilance renforcée après les tensions. Bien que plusieurs propriétaires de magasins et centres commerciaux situés aux alentours de Behoririka, Soarano et Analakely aient déjà repris leurs activités, ils ont de nouveau fermé leurs portes, samedi dernier. Certains d’entre eux ont préféré redoubler de vigilance, allant jusqu’à sceller leurs portails. « L’un de nos magasins a été pillé dans la nuit du 25 septembre dernier. Après avoir entendu parler d’une nouvelle grève générale, nous avons décidé de ne plus prendre aucun risque. Dernièrement, la perte a été inestimable », confie le gérant d’un magasin d’électroménager situé à Behoririka. Il s’agit d’une mesure de précaution après les débordements récents, afin d’éviter d’éventuels pillages ou actes de vandalisme. Le scellage permet de sécuriser les lieux en attendant que la situation se stabilise.
Si la situation s’est calmée au centre-ville, des actes de vandalisme ont néanmoins été signalés samedi dernier à Tanjombato et Ankadimbahoaka. De nombreux dépôts et magasins situés dans ces quartiers ont été pillés avant l’arrivée des Forces de l’ordre. Pour d’autres commerçants, ils attendent encore l’évolution de la situation avant de prendre des mesures, comme le transfert des marchandises vers d’autres endroits plus sécurisés.
Les taxis-be reprennent leurs itinéraires
Par ailleurs, la circulation semble toutefois s’améliorer dans le centre ville. Depuis vendredi, les taxis-be ont pu traverser Analakely, Soarano et Ambodifilao. Pendant plusieurs jours, ces véhicules étaient contraints de faire un détour à Behoririka en raison des barrages militaires érigés autour de Soarano et Analakely pour sécuriser les zones sensibles. Les transporteurs se réjouissent de cette reprise progressive, mais redoutent encore de nouveaux blocages en cas de regain de tension. Depuis le début des manifestations, plusieurs lignes de bus ont cessé leurs activités, puisque les nouveaux itinéraires ne leur conviennent pas, sans parler des embouteillages. « On recommence à circuler, mais on reste sur nos gardes. Le moindre attroupement ou incident nous oblige à changer d’itinéraire », souligne un chauffeur de bus de la ligne 120.
Anatra R.