Publié dans Société

« Youth Connekt Africa » - Vers l’annulation du Sommet à Madagascar...

Publié le vendredi, 17 octobre 2025

Les préparatifs battaient leur plein en vue du Sommet « Youth Connekt Africa 2025 », un événement phare destiné à rassembler la jeunesse du continent sous le thème prometteur de « L'Afrique que nous méritons ». Les inscriptions étaient ouvertes, une délégation de « Youth Connekt Africa » avait même salué l'avancée des préparatifs en septembre dernier, et le pays hôte, Madagascar, semblait prêt à dérouler le tapis rouge. 

 

Pourtant, un coup de tonnerre politique a éclaté ce mois d’octobre 2025, jetant une ombre inquiétante sur la tenue de ce rendez-vous crucial. La suspension de Madagascar de l'Union africaine suite à un coup d'Etat militaire place les organisateurs devant un dilemme déchirant : maintenir des efforts considérables ou envisager un déplacement, voire une annulation.  La situation est loin d'être claire, et l'avenir du Sommet est suspendu à un fil tendu. La suspension « avec effet immédiat » de Madagascar de l'Union africaine, suite à la prise de pouvoir par l'Armée, est un coup dur. 

Historiquement, de telles sanctions impliquent une mise à l'écart des activités de l'organisation continentale, rendant la tenue d'un événement sous son égide, même de manière indirecte, problématique. La réaction de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et d'autres partenaires internationaux, qui ont vigoureusement condamné le coup d'Etat, pourrait également peser dans la balance des décisions. Au-delà des considérations géopolitiques, l'instabilité politique et l'incertitude régnant à Madagascar constituent des risques non négligeables. Les troubles sociaux potentiels et les questions de sécurité pourraient rendre le pays moins propice à accueillir un grand rassemblement international, où la sûreté des participants est une priorité absolue.

L'espoir subsiste malgré le chaos

Quoi qu’il en soit, la situation n'est pas uniformément sombre, et des éléments invitent à un certain optimisme quant à la possibilité que le Sommet ait lieu, même si le décor a changé. Le Sommet « Youth Connekt Africa » est un programme panafricain bien établi, bénéficiant du soutien de diverses entités, notamment le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en parallèle de la coopération avec l'UA. Les préparatifs, qui avaient débuté bien avant le coup d'Etat et qui incluaient la signature de l'accord d'hôte et le lancement des inscriptions, représentaient un travail considérable et un engagement financier conséquent. De plus, « Youth Connekt Africa » est une entité distincte et la suspension par l’UA ne lie pas automatiquement le destin du programme. 

La décision finale reviendra donc, in fine, à l'organisation elle-même et à ses partenaires, qui devront procéder à une évaluation rigoureuse des risques. Pour l'heure, l'organisation du sommet est en suspens, dans l'attente de clarifications sur la situation sécuritaire et politique à Madagascar, selon un communiqué de « Youth Connekt Afrika ». Les jeunes africains, qui se projettent déjà dans « l'Afrique que nous méritons », espèrent une issue qui permette à leurs voix de résonner. La prochaine étape sera de déterminer si la résolution des organisateurs et la résilience de la jeunesse pourront l'emporter sur les vents contraires de l'instabilité politique.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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