Publié dans Société

Tensions meurtrières à l’université d’Antsiranana - Un adolescent tué, trois suspects arrêtés

Publié le dimanche, 02 novembre 2025

Le week-end dernier, le campus universitaire régional (CUR) d’Antsiranana s’est transformé en un véritable champ de bataille. Depuis samedi soir, une flambée de violences a opposé des étudiants à de jeunes délinquants venus semer le trouble dans l’enceinte universitaire. Des scènes d’émeute ont éclaté, ponctuées d’échanges de projectiles, d’incendies de bâtiments et de fuites désordonnées d’étudiants cherchant à sauver leurs effets personnels du brasier.

Le bilan est lourd : un adolescent de 15 ans, habitant du quartier voisin, a perdu la vie. Pris au piège des affrontements alors qu’il se trouvait dehors par hasard, il aurait été confondu avec un étudiant par les assaillants. Transporté d’urgence à l’hôpital, il a succombé à ses blessures avant d’y arriver. Plusieurs étudiants ont également été blessés, dont un grièvement.

 

Trois individus ont été interpellés par les Forces de l’ordre, mais leur intervention tardive a suscité la colère des étudiants. Ces derniers dénoncent un manque de réactivité, accusant la Police d’être arrivée trop tard pour empêcher l’incendie de plusieurs logements universitaires.

Selon la Gendarmerie, l’origine du drame remonterait à un ultimatum lancé par les étudiants eux-mêmes : ils auraient donné quinze jours aux non-universitaires pour quitter la cité universitaire, dans un souci d’assainissement. L’ultimatum arrivé à échéance samedi, une manifestation étudiante a été organisée pour réclamer le départ des intrus. Mais la situation a dégénéré lorsque des bandes de jeunes sont revenues en force pour une expédition punitive, déclenchant les violences meurtrières.

Hier encore, le climat restait tendu sur le campus. D’après l’association estudiantine, les assaillants seraient revenus après le départ des Forces de l’ordre, relançant la panique. Face à l’ampleur de la crise, plusieurs hauts responsables administratifs se sont rendus sur place pour tenter d’apaiser les esprits et ramener le calme au sein de l’université d’Antsiranana.

Franck R.

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Editorial

  • Vigilance requise
    Attention ! « Mananika ny trambo ». La bête grimpe et rampe. Elle atteint la ligne rouge. Les sentinelles ne doivent pas baisser la garde. De quoi s’agit-il ! En cette semaine qui s’achève ce samedi 6 décembre débutait, le lundi 1er décembre par la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le Syndrome immunitaire déficitaire acquis, le SIDA. Un peu partout dans le monde, surtout dans les grandes agglomérations à risque, les autorités sanitaires organisèrent des manifestations parfois à caractère festif ou autres de nature à transmettre des messages forts sur le danger que représente le VIH / SIDA. Des mobilisations pour la conscientisation de la population notamment des jeunes, population à risque, sur la conduite à tenir. A Madagasikara, comme dans la plupart des pays à population jeune, le pays s’expose de plus en plus dangereusement aux griffes de cette terrible maladie. Ces deux dernières décennies,…

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