Trois individus ont été interpellés par les Forces de l’ordre, mais leur intervention tardive a suscité la colère des étudiants. Ces derniers dénoncent un manque de réactivité, accusant la Police d’être arrivée trop tard pour empêcher l’incendie de plusieurs logements universitaires.
Selon la Gendarmerie, l’origine du drame remonterait à un ultimatum lancé par les étudiants eux-mêmes : ils auraient donné quinze jours aux non-universitaires pour quitter la cité universitaire, dans un souci d’assainissement. L’ultimatum arrivé à échéance samedi, une manifestation étudiante a été organisée pour réclamer le départ des intrus. Mais la situation a dégénéré lorsque des bandes de jeunes sont revenues en force pour une expédition punitive, déclenchant les violences meurtrières.
Hier encore, le climat restait tendu sur le campus. D’après l’association estudiantine, les assaillants seraient revenus après le départ des Forces de l’ordre, relançant la panique. Face à l’ampleur de la crise, plusieurs hauts responsables administratifs se sont rendus sur place pour tenter d’apaiser les esprits et ramener le calme au sein de l’université d’Antsiranana.
Franck R.







