Actuellement, au plus grand étonnement de l’occupant du terrain, une lettre enregistrée par la poste le 11décembre 2018 lui a été parvenue. Selon le comptable auprès de cette société, il s’agit d’un jugement du Tribunal de première instance en date du18 décembre 2018 ordonnant l’expulsion de la société sur le terrain.
20 ans après l’occupation de ce terrain, Mada Trade International Ltd a appris par le biais de cette lettre que le terrain a été mis en vente par la CUA le l9 avril 2018 avec un prix de vente dérisoire. « Je soupçonne de manœuvres dilatoires et des forts favoritismes au vu des précédents », avoue le président de ladite société. C’est ainsi que la question se pose, pourquoi la CUA n’a avisé l’occupant de son intention de vendre le terrain alors que ce dernier s’y trouvait pendant vingt ans et payait régulièrement les impôts y afférents.Un droit de préemption ignoré complètement par les gens de la CUA. A aucun moment, personne ne nous a tenu d’informer la mise en vente de ce terrain martèle l’employé de la société Mada Trade International Ltd. « La Commune n’avait jamais contacté la société avant la vente du terrain, ni envoyer ses agents sur place pour constat. Le soi- disant nouveau propriétaire ne nous a jamais également contactés officiellement. Le géomètre qui a établi le plan et le bornage, n’est jamais venu sur le lieu. Il n’a délivré aucun procès verbal ni au Fokontany, ni aux riverains et non plus à la société d’un délai de 48 heures comme prévu par la loi », continue-t-il.
En outre, il n’y a pas eu ni assignation, ni convocation par le Tribunal pour comparaitre. Selon les propos de l’avocat représentant ladite société, le jugement du Tribunal a été sorti en un temps record et a été déclaré exécutoire par provision alors qu’il n’est pas contradictoire. Ce représentant juridique de la société Mada Trade International Ltd a ainsi fait appel avec défense à exécution provisoire le 12 décembre, et signification avec assignation à bref délai. Pourtant, les documents authentiques qui ont été soumis au Tribunal pour demander une suspension d’exécution provisoire du jugement n’ont rien servi. Le camp adverse est sorti gagnant. Pour toutes ces raisons, l’occupant du terrain de la CUA à Analamahitsy alerte les autorités de prendre conscience et d’adopter les mesures adéquates. Affaire à suivre !
Recueillis par K.R.