Publié dans Société

Embouteillage à Antananarivo - Perte mensuelle de  100 000 ariary par employé

Publié le mercredi, 15 mai 2019

Corban performance Consulting a publié depuis sa page Facebook que les usagers de la route dépensent quotidiennement trois heures dans les embouteillages soit 15 heures par semaine, 60 heures  par mois. En une année,  le nombre d’heure perdue à attendre que la circulation se libère s’élève à 720 heures soit 1 mois équivaut à 30 jours. En tenant compte du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) fixé récemment à 200 000 ariary, une entreprise  qui embauche perd mensuellement la  somme de 100 000 ariary y compris les heures de travail. En une année, un  trou à plus d’un million d’ariary est constaté dans le livre de caisse. Toutefois, une telle somme représente un important investissement notamment  pour une société en épanouissement.

 

« Dernièrement, je ne franchis mon bureau qu’une heure après l’ouverture des  portes et je  suis également contraint de partir 30 minutes avant l’heure. Pour cette raison, soit  j’arrive en  retard à une réunion, soit mon rendez-vous est recalé. Au  début, le climat socio- professionnel  avec  les responsables hiérarchiques était tendu. Une fois, le président directeur général m’a prévenu de réduire mon  salaire. Après plusieurs entrevues et de longues discussions, mon contrat de travail a été ajusté en fonction de ma situation particulière. Il a été modifié d'une manière officieuse.  Même en étant un lève-tôt, je dépense  entre  deux à trois  heures entre Itaosy et mon lieu de travail  qui se situe à Ampasampito »,  raconte un cadre d’une entreprise privée. Selon ses dires, pour rattraper le  temps perdu dans les bouchons, il essaie des activités pouvant se réaliser à distance. « Avec mon téléphone, j’arrive à organiser mon calendrier hebdomadaire et réorganiser toutes mes activités et mes réunions y  afférentes », poursuit-il.  

Pour un propriétaire d’une  boutique de mode employant une dizaine de personnes, le retard n’est pas acceptable. « En voyant l’ouverture des portes du magasin, des clients, qui prévoient peut-être de  dépenser une somme assez importante peuvent arriver à tout moment. Pour cela, il  me faut un commercial présent à temps pour  les accueillir. Je ne peux pas m’occuper à la fois de la caisse et de la  vente.  L’embouteillage  ne constitue pas une excuse admissible. Tout le monde sait que la situation à Antananarivo se résume au fait qu’il  faut agir en fonction. Il faut maintenir une  bonne conscience professionnelle. Par contre,  je peux tolérer les cas  d’incident et autres imprévus inhabituels », souligne-t-il.

Corban performance Consulting, pour sa part, a avancé  que l'embouteillage est une véritable source de dépense inutile qui appauvrit à commencer par chaque individu, les entreprises (moins performantes), le PIB et in fine la Nation.

KR.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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