Publié dans Société

ESM Ampandrana - « Aucun diplôme délivré en trois ans », reconnait le directeur

Publié le mardi, 06 août 2019

Depuis 2016, l’Ecole supérieure de multimédia (ESM) sise à Ampandrana n’a délivré aucun diplôme de technicien supérieur (DTS). Ces dernières semaines, l’un de ses étudiants s’est plaint sur le réseau social Facebook de ne pas avoir reçu son diplôme au terme de ses études. Il a même qualifié cet institut supérieur « d’école pas sérieuse ». Face à de tels propos, Randrianarimalala Lanto Erick, directeur général de l’ESM a tenu à apporter des explications. D’après ses dires, en réponse à la demande du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle de renouveler l’accréditation et l’homologation de tous les instituts supérieurs dont l’ESM, la délivrance des diplômes a été suspendue en 2016. Avec l’élaboration du dossier technique à remettre qui a requis la consultation des responsables hiérarchiques ainsi que les allers-retours au ministère de tutelle pour les corrections, tout cela a duré trois longues années. Entre-temps, la formation s’est toujours poursuivie et les mémoires de fin d’études ont été soutenus. Cependant, des procès-verbaux signés par les représentants ministériels ont été enregistrés en guise d’engagement du ministère à la délivrance des diplômes.  Suite à la visite du ministère en charge de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle pour contrôle de conformité en 2018, l’ESM a reçu un avis favorable pour reprendre la délivrance des diplômes. Dans environ un mois, tous les étudiants concernés de  l’ESM vont ainsi s’en servir. La Direction prévoit également d’organiser une cérémonie de sortie de promotion pour les étudiants attendant impatiemment leur DTS.

Par ailleurs, le nombre de diplômés sortants de cet établissement ne représente qu’un quart des inscrits. « A l’issue des 4 semestres, les étudiants sont envoyés en stage professionnel et la plupart d’entre eux sont embauchés. Et les employeurs du secteur accueillant 90 % de nos étudiants priorisent la compétence plutôt qu’un diplôme. Or, en cas d’utilité, les étudiants doivent disposer d’au moins 6 mois de leur temps pour préparer leur mémoire, ce qui nécessite un emploi du temps trop chargé pour les salariés. En outre, la difficulté dans la rédaction de mémoire rencontrée par nos apprentis constitue également l’une des raisons de ce faible taux de réussite », avance le directeur général de l’ESM. A titre d’information, l’Ecole supérieure de multimédia a commencé à dispenser de la formation en informatique, production audiovisuelle et service multimédia en décembre 2005. Après deux années d’exercice, elle a reçu son agrément et a rempli toutes les conditions  nécessaires pour assurer la soutenance des mémoires ainsi que la délivrance des diplômes.
 K.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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