Réalisant que la nasse allait inexorablement se refermer sur lui, l’auteur présumé du viol, un père de famille de 46 ans, a contacté les parents de la jeune femme de 20 ans, le dimanche suivant. Son but était de chercher à régler à l’amiable l’affaire et la négociation devrait avoir lieu au domicile de ces dernier à Antaninandro. Là, les gendarmes ont voulu le piéger. Mais le suspect a réussi à leur filer entre les mains. L’épouse du quadragénaire l’avait caché.
Tentative de corruption
Lundi dernier, il a appelé cette fois le commandant de compagnie de gendarmerie d’Ambohidratrimo, cherchant le même objectif qu’auprès des parents de la jeune femme : discuter. Il a même annoncé être prêt à donner 6 millions d’ariary pour corrompre la Gendarmerie. Les Forces de l’ordre, pour la deuxième fois consécutive, ont alors monté un traquenard. Cette fois-ci, le suspect a mordu à l’hameçon et il s’est fait prendre plus facilement.
Durant son audition, il a avoué avoir réussi à rester en contact avec les filles grâce à Facebook. Il n’a pas caché le fait d’avoir promis un téléphone « high tech » à celle qui n’a que 17 ans pour avoir une relation sexuelle avec elle, étant donné qu’elle serait encore vierge. Et ce qui devait arriver, arriva. Pour revenir sur ce qui s’était produit après que cette jeune fille mineure a réussi à s’arracher des griffes de son violeur, elle avait immédiatement alerté le chef Fokontany. De son côté, le violeur s’était enfui dans sa voiture en empruntant la RN4. Il avait les gendarmes à ses trousses. Le Rexton fut intercepté à Manakambahiny. Mais là, le conducteur a déjà disparu. Lorsque les Forces de sécurité ont fouillé le véhicule, elles découvraient les effets vestimentaires ainsi que les chaussures de la victime, enfin un couteau et une matraque.
Franck Roland