La période comprise entre les mois d’août et de décembre, est toujours propice aux activités illégales des contrefacteurs fiduciaires pour faire circuler leurs fausses coupures de banque dans le pays. Ainsi entre août 2019 et octobre 2019, le réseau de faux-monnayeurs local a tenté de faire circuler près de 32 830 000 ariary. La plupart de ces faux billets sont en général constitués de 20 000 ariary. Les cas les plus récents enregistrés remontent dans un laps de temps compris entre le mois d’août et le mois d’octobre. Fénerive Est, Région Analanjirofo et Sambava pour le Nord-est, ont été choisies par les faux- monnayeurs pour opérer. Dans cette dernière ville, trois autres personnes ont été placées en garde à vue à Sambava, dans la Région de SAVA. Ces trois individus sont soupçonnés d’avoir participé à une distribution de faux billets, soit un montant total de 10 millions d’ariary. Selon les informations reçues auprès de la Police nationale, ils auraient également fait des victimes parmi les opérateurs de vanille de la Région. Le 2 août dernier, toujours à Sambava, 220 000 ariary ont été pris sur trois jeunes lors d’une manifestation culturelle. Le 15 octobre dernier, les Forces de l’ordre à Fénerive-Est ont confisqué une somme de 20 millions d’ariary en faux billets transportés dans un 4x4 pick-up.
5 personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Bien que les Hautes terres ne soient pas le terrain de prédilection des faussaires, des cas s’y produisent. Une somme de 2 millions d’ariary de faux billets de 20 000 ariary a été saisie par la Police le 26 octobre dernier au 67 ha. Un suspect chargé de commercialiser ou de les échanger contre des vrais billets a été interpellé. Le mois d’avant, c’est à Andoharanofotsy que les Forces de l’ordre appréhendaient 5 personnes dont le cerveau présumé sur qui 830 000 ariary en faux billets ont été découverts.
Généralement, le réseau sévit dans les Régions du Nord-est, de l’Est et du Sud-est, c’est-à-dire celles qui produisent le plus des produits agricoles d’exportation à forte valeur ajoutée : letchis, vanille ou girofle, etc. Ils chercheraient à acheter ces produits d’exportation à forte valeur ajoutée avec ces fausses coupures de banque auprès des producteurs des Régions. Vu que les cours s’envolent parfois sur le marché international comme notamment dans le cas de la vanille, il est donc logique que ces bandits se ruent à corps perdu sur la filière, espérant y trouver le moyen pour spéculer sur les prix si jamais ils réussissent à duper les victimes.
Franck Roland