L’Institut Pasteur de Madagascar lui a fait réaliser un test qui s’est avéré négatif. Et afin de réaffirmer son état de santé, un deuxième test a été effectué hier. Mais jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, aucune information y afférente ne nous a été parvenue. L’hôpital accueillant le suspect a refusé toute communication et a préféré nous orienter vers la Direction sous tutelle du ministère de la Santé publique pour avoir plus d’informations. Questionnée sur cette affaire, cette entité a affirmé ne pas avoir détecté un cas suspect de coronavirus. Et fort heureusement, l’état du patient s’améliore mais il reste sous surveillance médicale jusqu’au diagnostic final.
Mesures préventives activées
Entre-temps, la cellule de veille sanitaire, mise en place par la Direction de la Veille Sanitaire, de la Surveillance Epidémiologique et de Riposte (DVSSER) du ministère de la Santé publique, reste opérationnelle. Outre la mise en contact provisoire d’une durée de 14 jours entre les agents de santé et les passagers, trois contrôles sanitaires doivent être suivis par les passagers venant de la Chine et des zones affectées avant de sortir de l’aéroport. Il s’agit en premier lieu du bilan de santé effectué dans l’avion avant le décollage. A cela s’ajoute la prise de température thermo flash à l’atterrissage, suivie d’un entretien avec des médecins mis à disposition. D’après les informations recueillies, dimanche dernier, 141 passagers dont la moitié d’entre eux sont des Chinois, ont atterri à Madagascar. Et aux dernières nouvelles, aucun d’entre eux ne présente les symptômes du coronavirus.
Epidémie élevée
Au niveau international, cette mystérieuse pneumonie appelée « 2019-nCov », nouveau coronavirus, ayant frappé au départ la ville chinoise de Wuhan, gagne déjà plusieurs pays. Actuellement, son niveau est passé de « modéré » à « élevé », selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Néanmoins, celle-ci n’a pas encore déclaré l’urgence de portée internationale. Plusieurs pays essaient ainsi de protéger leur population grâce à leurs propres moyens. A cet effet, le Gouvernement français va organiser en fin de semaine un rapatriement qui se fait sur la base du volontariat par voie aérienne directe, c’est-à-dire sans escale, à l’endroit des Français résidant dans la région de Wuhan. Un premier vol devra ramener « des personnes qui (...) ne présentent pas les symptômes du coronavirus ». Et « un second vol, dont la date est à déterminer », rapatriera ensuite les « personnes vraisemblablement porteuses du virus ». Deux avions seront donc déployés pour rapatrier ces ressortissants français. Un premier appareil sera destiné aux personnes en bonne état de santé et un autre avion médicalisé sera réservé pour celles présentant les symptômes. Il en est de même pour le Japon qui a envoyé hier un avion, prévu décoller ce jour aux premières heures de la ville mise en quarantaine pour évacuer environ 200 de ses ressortissants de Wuhan, principal foyer du nouveau coronavirus. Le royaume de Maroc se mobilise aussi de son côté pour rapatrier une centaine de Marocains se trouvant en Chine, notamment au niveau de l’épicentre de l’épidémie. A Maurice, le ministre de la Santé a confirmé qu’aucune des personnes mises en quarantaine n’a montré un quelconque signe d’être atteint par le coronavirus et qu’il y a 20 Mauriciens qui étudient dans la province chinoise de Hunan (centre). Trois d’entre eux sont déjà rentrés à l’île Maurice et 14 autres ont signifié leur intention de le faire.
La Rédaction