Publié dans Société

Décès de Tahisy et de son bébé - Mialy Rajoelina se saisit de l’affaire

Publié le vendredi, 14 février 2020

« Je suis de près l’affaire Tahisy, laquelle est actuellement entre les mains de la Brigade féminine de proximité (BFP) ainsi que des acteurs dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) ». Mialy Rajoelina, Première dame et non moins Ambassadrice de lutte contre les VBG, l’a publiée hier dans la page Facebook officielle de l’association Fitia. En fait, bon nombre d’internautes ont fait appel à la Première dame depuis que cette affaire sur le décès d’une jeune femme et de son bébé a été publiée sur les réseaux sociaux. « … son histoire est commune à beaucoup d’autres mais la sienne a été la plus médiatisée par les internautes. Vous qui êtes ambassadrice de notre combat VBG, je fais appel à vous pour porter notre voix et rendre justice à cette jeune fille ainsi qu’à toutes nos compatriotes qui sont violentées dans l’ombre. Non à la violence ». Cet appel d’une abonnée d’Instagram a été joint avec la publication de l’épouse du Président de la République. Ceci avec des captures d’écran de la conversation de la défunte Tahisy avec son ami, lui confiant ce qu’elle a enduré  quotidiennement. Pour sa part, la Police nationale à travers la Direction de la Police judiciaire, la Police des mœurs et protection des mineurs ainsi que la BFP mènent actuellement l’enquête sur cette affaire. « Vous serez informés ultérieurement des résultats de l’enquête, dont le lieu et les formes de violence subies par la victime, etc. », avance un responsable dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la Police nationale. Les responsables de cette entité ne veulent livrer plus de détails à la presse, du moins pour le moment.
La loi sur la lutte contre la VBG à appliquer
Promulguée par le Président de la République, le 16 janvier dernier, après la validation de la Haute Cour constitutionnelle. La loi sur la lutte contre la VBG devra désormais être appliquée, d’après Mialy Rajoelina. « L’existence d’un Tribunal spécial pour le traitement des cas de VBG pourrait dévoiler la vérité sur l’affaire Tahisy », avance l’Ambassadrice de lutte. Rappelons qu’un pool de 34 magistrats devra assurer l’opérationnalisation de la chaîne spéciale de lutte contre les VBG auprès du Tribunal de première instance (TPI), de la Cour d’appel et de la Cour de cassation, lancée en 2019. « Aucune forme de violence entre les concitoyens n’est tolérable, que ce soit physique, psychologique ou autres. Je les dénonce ouvertement. Je vous encourage également à appeler les numéros verts 147 ou 813 si vous êtes victime ou témoin d’un cas de violence. Vous pouvez également consulter directement le centre spécialisé de prise en charge à Mahamasina, où des professionnels sont à votre écoute et vous donneront des conseils adéquats sur les procédures à suivre », communique la Première dame dans sa publication. Elle y a également mentionné que les témoins et victimes de VBG peuvent directement entrer en contact sur la page « Association Fitia officielle »…
Recueillis par Patricia Ramavonirina

Plusieurs versions…

Une martyre de l’amour. C’est ce que la majorité des internautes ont qualifié Tahisy, victime de violences perpétrées par son concubin alors qu’elle était enceinte. Les photos publiées par son copain, le week-end dernier, annonçant le décès de la jeune femme et de son bébé, ont été commentées et interprétées, jusqu’à faire le buzz sur les réseaux sociaux. Depuis, le jeune homme a été lynché virtuellement, en étant considéré comme un « meurtrier », un « démon », etc, sans parler des attaques personnelles. Des témoignages et captures d’écran des « connaissances » et « proches » de la victime ont fusé de toute part et ce jusqu’à maintenant. Lors d’une interview accordée à une chaîne télévision de la Capitale, jeudi dernier, le jeune homme ainsi que sa mère et la mère de la défunte ont donné d’autres versions. D’après leur dire, « Tahisy » n’a jamais été victime de violences mais aurait été bien traitée dans sa belle famille. Elle aurait perdu son bébé et sa vie suite à une maladie, et non à cause de la violence. Quant à sa photo partagée des milliers de fois, avec un visage couvert de bleus et un œil au beurre noir, sa « mère » a avancé que c’était suite à une attaque des bandits qu’elle aurait subie l’année dernière. Après ces révélations démentant les interprétations des internautes, d’autres ont révélé de nouvelles preuves accablantes, notamment sur ce que Tahisy et sa sœur jumelle auraient subies quand elles vivaient chez leur père et leur belle-mère. Dans tous les cas, l’enquête policière sur cette affaire est en cours afin de décerner la vérité malgré les plusieurs versions contradictoires. A suivre !

Pointés du doigt !

Médecin après la mort. Les connaissances et proches de la défunte Tahisy sont pointés du doigt par les internautes, notamment à cause de leur « irresponsabilité » et de la « non assistance à personne en danger ». « Ils ont toujours été au courant de l’enfer dans lequel vivait la jeune femme, mais ils n’ont fait aucune dénonciation. C’est seulement après le décès qu’ils réagissent et réclament justice alors qu’au vivant de la victime, ils restaient les mains croisés », se désolent des observateurs. Effectivement, la loi sur la lutte contre la VBG, dans son article 16, stipule que « toute personne, notamment les membres de la famille, les voisins, les amis, les autorités locales, les dignitaires religieux, les travailleurs sociaux, le personnel médical, ayant connaissance d’un cas de violence basée sur le genre, doit le signaler aux autorités administratives ou judiciaires compétentes sous peine des sanctions prévues par l’article 62 al.1 du Code pénal ». « Le signalement peut être fait verbalement ou par écrit. L’auteur du signalement peut garder l’anonymat s’il le désire. L’autorité́ saisie doit consigner la déclaration de signalement et y donner suite. Elle a l’obligation de la transmettre à la Police judiciaire et/ou au Tribunal compétent dans les meilleurs délais », poursuit l’article 17. Dans tous les cas, les responsabilités semblent partagées…

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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