Publié dans Sport

Eliminatoires CAN 2023 football - La plus mauvaise préparation des Barea

Publié le mercredi, 01 juin 2022


Chaotique, la préparation de la sélection malgache de football pour ses prochaines échéances l’aura été. Au moment d’affronter le Ghana à Accra et d’accueillir l’Angola à Antananarivo, dans le cadre des deux premiers jours des éliminatoires de la CAN 2023, les Barea ne se présentent en effet pas dans les conditions les plus optimales. Loin s’en faut. En cause, une préparation complètement ratée, pour nombreuses raisons.
Madagascar, qui avait atteint les quarts de finale pour la première phase finale de son histoire, n’a pas réussi à se qualifier lors de la dernière édition, qui a eu lieu au Cameroun, et s’est fait piteusement éliminé de la qualification pour la Coupe du monde 2022. Pour de nombreux observateurs, au sortir de la non-qualification à la CAN 2021, les Barea auraient dû se focaliser sur les qualifications pour la CAN suivante. La mission confiée à Eric Rabesandratana, éphémère sélectionneur, de qualifier les Barea pour le Mondial 2022, s’est avéré une mauvaise décision. La qualification pour la CAN 2023 et le rajeunissement de la sélection auraient dû être au cœur du projet. Car aujourd’hui, le constat est terrible. A quelques heures de la rencontre avec le Ghana, le sélectionneur Nicolas Dupuis se retrouve obligé de composer du neuf avec du vieux, pour reprendre le dicton. L’absence de plusieurs cadres est également à déplorer. Romain Métanire, Alex Ramalingom, Thomas Fontaine, Fabien Boyer, Marco Ilaimaharitra sont ‘‘out’’ pour ces deux matchs. A ces défections s’ajoutent celles de dernières minutes d’Abel Anicet et de Carolus, rendant la tâche du sélectionneur autrement plus compliquée.
La préparation a surtout été handicapée par la lutte intestine au sein de la Fédération malgache de football. Aucun match de préparation n’a été programmé lors des fenêtres FIFA. Il aura fallu une récente prise de décision de la FIFA, entérinant la désignation du premier vice-président en tant que patron de la FMF, pour que les choses bougent de nouveau dans le bon sens. En cavale ou en exil à l’étranger depuis plusieurs mois, suite à ses démêlés avec la Justice, le président de la Fédération malgache, Raoul Rabekoto, n’est pas exempt de tout reproche. Au lieu de déléguer à défaut de laisser la place, il a préféré tenir le football malgache en otage. Aujourd’hui, au moment d’affronter le Ghana à Accra et d’accueillir l’Angola à Antananarivo, le fait est que les Barea n’ont tout simplement pas eu de préparations. Un regroupement était prévu se dérouler en France depuis le 27 mai mais n’a pas pu avoir lieu faute d’argent au sein de la FMF. « Un problème qui aurait pu être résolu grâce à la prévente des billets pour le match de ce dimanche à Mahamasina », regrette Lova Rasamimanana. Espérons que ce manque de préparation soit contrebalancé par la motivation des joueurs sélectionnés, notamment les joueurs locaux, qui auront à cœur de montrer qu’ils sont prêts à porter haut le flambeau. Si les deux matchs de cette semaine ne sont pas décisifs, ils sont toutefois déterminants pour la suite du parcours des Barea dans ces qualifications. Des mauvais résultats compromettraient sérieusement le rêve d’un retour dans la grand-messe du football africain.
L.A.


Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff