Publié dans Editorial

CUA, oui mais …

Publié le mardi, 03 août 2021


D’aucuns constatent de visu le progrès notable dans le cadre du projet d’assainissement d’Antananarivo, la Capitale de Madagasikara, initié par le maire et son équipe.
La circulation dans le quartier d’Antanimena vers le centre de la ville retrouve, en général, la fluidité d’antan. En dépit du cafouillage du début, les changements apportés sur les mouvements des véhicules commencent à s’installer progressivement. Mais, on demande encore plus de professionnalisme et de rigueur aux agents de la Police nationale et celle de la communale. C’est le premier pas qui compte, dit-on !
Les marchands étalagistes, encombrant les trottoirs dans le quartier de Behoririka jusqu’aux alentours du Building Ramaroson, ont été dégagés. Il faut reconnaitre dans sa juste valeur que le premier magistrat de la Ville des mille a gagné son pari. A l’exception de Guy Willy Razanamasy, tous les maires ou présidents de la délégation spéciale qui s’étaient succédé à la Mairie ont tous plus ou moins échoué. Toutes les tentatives d’assainissement s’étaient soldées souvent en queue de poisson. A Analakely, les jeux de colin-maillard avec les Forces de maintien de l’ordre déployées sur place amusent la galerie. Les concitoyens, témoins malgré eux de la scène, ironisent et ridiculisent les gesticulations des agents sur terrain. A Behoririka et environs, les tentatives semblent marcher. La particularité de l’initiative de Naina Andriantsitohaina et son équipe réside du fait qu’ils ont, avant de « chasser » les marchands informels, érigé un bâtiment spécialement conçu pour accueillir les marchands de rue et formaliser leurs activités. Un acte prévu dans le Veliranon’Iarivo. D’ailleurs, sur le plan national, la différence de ce régime par rapport à d’autres auparavant vient de ce fait qu’on honore les paroles données. Le Président Rajoelina traduit littéralement en actes les promesses et les engagements qu’il a annoncés durant toute la campagne électorale. Les XIII points de Velirano ne sont jamais restés lettre morte ! Mais, il convient de rappeler que des efforts de transparence doivent être fournis. Le pouvoir central ainsi que les Services territoriaux décentralisés (STD) et les Collectivités territoriales décentralisées (CTD) ont le devoir de mettre au courant le peuple des tenants et aboutissants de leurs activités. C’est un droit inaliénable du peuple, le vrai détenteur du pouvoir.
A Antananarivo (Behoririka), on ne peut que louer la prouesse de la Mairie d’avoir réussi à bâtir un immeuble « manara-penitra » pour caser les commerçants délinquants. Mais, il fallait mettre au courant les citoyens contribuables sur l’origine exacte des fonds qui ont permis à une telle réalisation.
Une semaine exacte seulement après la « chasse » des marchands irréguliers à Behoririka et à Soarano, ils reviennent à la charge en changeant tout simplement le mode opératoire. Et ils gênent de nouveau la circulation des piétons sur les trottoirs. Les agents de la Police communale manquent de rigueur. A noter qu’il ne suffit pas de rendre fluide la circulation des voitures mais il faut bien en même temps gérer la fluidité des mouvements des usagers des trottoirs. C’est bien de se soucier à éradiquer les embouteillages des véhicules mais il fallait aussi prendre soin de la bienveillance du quotidien des humains. La circulation sur les trottoirs de Behoririka et de Soarano redevient un parcours du combattant pour les humains. C’est dommage !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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