Publié dans Editorial

De l'inconscience !

Publié le mercredi, 04 août 2021

Neuf sur dix des jeunes femmes rapatriées des pays du Proche et du Moyen-Orient ont manifesté leur intention de revenir là où elles travaillaient. Mais quelle ingratitude ? Sinon, quelle inconscience ?

 

En 2019, lors de son investiture le 19 janvier, le Président de la République nouvellement installé annonçait dans son discours qu'il s'engage à étudier de près le sort des jeunes femmes malagasy victimes de maltraitance travaillant sous d'autres cieux. Rajoelina Andry disait qu'il a entendu les cris de tourmenteet de détresse de ces concitoyennes bloquées quelque part. Et il ne pouvait pas rester indifférent. Dès le mois de mars, il entamait par des délégations interposées les négociations pour rapatrier des femmes malagasy travaillant au Liban, au Koweït et en Arabie Saoudite en tant que femmes domestiques. Le Président envoya donc des émissaires officiels pour organiser lesdits rapatriements.

Ainsi, ce mois de mars une centaine de jeunes travailleuses domestiques au Koweït débarquaient au pays. Quelque 85 du Liban et de même de l'Arabie Saoudite. Elles se sont engagées à ne plus revenir là où elles ont connu et subi le calvaire, l'enfer. Le Président malagasy tient toujours à honorer ses engagements.

Et voilà, un quotidien de la place fait part récemment l'intention ferme de ces jeunes femmes rapatriées il y a deux ans de regagner les pays où elles ont subi les maltraitances inhumaines. Notons que le retour au pays a été rendu possible grâce à des voyages spéciaux pris en charge par l'argent du peuple. Certes, il s'agissait des initiatives personnelles du Chef de l'Etat mais qu'il soit clair qu'en fin de compte tout engagement de dépenses effectué par le Président ou d'autres haut dirigeant, ils le font au nom du peuple malagasy.

C'est malheureusement navrant de devoir constater l'inconscience flagrante de certaines ou certains concitoyens. Ils font preuve de manquement aux paroles données et d'ingratitude déconcertante.

Evidemment que le pays traverse ces temps-ci des moments difficiles. En cause principalement, la pandémie de Covid-19. Les jeunes femmes rapatriées, au départ de ces pays indélicats, ont espéré refaire une vie meilleure ici dans leur patrie. Grande fut leur déception de la tournure imprévue qu'avait prise la situation. Les mesures obligatoires prises par les tenants du pouvoir pour contenir les effets destructifs de la Covid dont entre autres le confinement sape à la base le tissu économique national. Des usines tournent au ralenti, d'autres ont carrément fermé leurs portes, des emplois supprimés, le nombre des chômeurs se multiplient. Bref, le marasme atteint son pic. Il faut mentionner que le calvaire de la pandémie frappe tous les pays du monde !

Est-ce une raison valable pour fuir le pays et aller rejoindre un autre qui vous a détruit ? Ces jeunes femmes mal barrées semblent oublier qu'elles s'étaient rengagées à ne plus revenir là-bas sinon c'est inutile d'aller les récupéreraux frais de la Nation. Un gaspillage frisant la honte !

L'absence de la culture de redevabilité de ce genre et l'inconscience manifeste hypothèquent l'avenir du pays. On est tous citoyens de ce pays. A nous tous de se serrer les coudes pour le redresser. Chacun doit tendre la main à chacun dans l'objectif de la relance de la vie nationale. La fuite en avant n'est nullement la solution !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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