« Je conduisais moi-même, sans chauffeur, en me rendant au bureau sauf pour aller à des cérémonies et aux conseils ». Un ancien ministre l’a dit. Les autres anciens ministres rient à la question de savoir s’ils se servaient de gyrophare et de cocarde lors de leurs déplacements, professionnels et privés. Les vitres fumées oui pour le besoin de discrétion.
Ces anciens hauts responsables étatiques tenaient à leur sécurité. Mais ils n’exigeaient pas d’escorte fanfaronne ni de cortège pour les encadrer dans les rues. « Le 25 janvier 2019, le Premier ministre a sorti une note concernant ces usages. Seuls les chefs d’institution et non les ministres bénéficient de ce traitement spécifique », précise l’un d’eux.
Tout responsable étatique en dehors de cette catégorie qui en abuse se met au-dessus de la loi et son excès de zèle est pénalement répréhensible. Selon les réglementations, le gyrophare, la cocarde et les vitres fumées ne s’utilisent pas de n’importe quelle façon. Il existe des règles bien précises à suivre. Il faut aussi une autorisation formelle pour quiconque en dehors des hautes fonctions de l’Etat désirant faire usage de vitres fumées.
Usage abusif
De temps à autre, la Gendarmerie et la Police nationales sensibilisent le public à ce propos. Les dispositions édictées en janvier 2019 sur l’usage de gyrophare sont toujours en vigueur. Elles s’appliquent à tous les véhicules des départements ministériels portant des plaques rouges. Ceux-ci n’ont pas aucunement le droit de rouler en sens interdit sous peine d’être pénalisés.
Les réglementations spécifient les catégories de véhicules autorisés à user de gyrophare. A part les ouvreuses des cortèges officiels et diplomatiques, les voitures dites prioritaires, à savoir les ambulances les véhicules d’intervention des services de la Police et de la Gendarmerie et les pompiers, sont habilitées à se servir des avertisseurs. Les agissements en dehors de ces conditions relèvent de l’usurpation de titre ou de fonction.
La Gendarmerie et la Police exhortent les citoyens à signaler toute forme d’usage abusif de cocarde. Tout témoin oculaire d’un tel abus, où qu’il se produise sur le territoire, est demandé d’informer sur-le-champ la Gendarmerie et la Police. Dans la mesure du possible, l’informateur se doit de fournir des photos à l’appui à titre de preuve.
Privilège
La loi en vigueur spécifie les catégories à faire usage de cocarde. Les concernés sont les chefs d’institution et les membres de celles-ci, les officiers généraux en activité et toute autre personne dont le privilège d’usage de cocarde est constaté par décret. Mais la cocarde est autorisée seulement lorsque les ayant-droits sont bien à bord.
La cocarde est formellement interdite dans le cas où seuls les chauffeurs, les proches collaborateurs comme les membres du cabinet, par exemple, et les assistants y sont présents. La même interdiction s’applique aux époux ou épouses et aux membres de la famille des intéressés si ces derniers ne sont pas à bord. Il en est de même du gyrophare qui va avec la cocarde.
La Gendarmerie demande aux ayant-droits de se conformer stricto sensu au privilège qui leur est accordé pour prévenir des abus. Certains ont tout de même tendance à se livrer à des pratiques abusives au grand dam des agents de l’Etat et des habitants en général.
Avertissements
Le rappel à l’ordre est à bon escient surtout si les Forces de l’ordre sévissent aussi contre l’usage abusif des vitres teintées et fumées. La récurrence des infractions à ce propos donne l’impression que l’Etat de non droit serait la règle à Madagascar et l’application de la loi est différentielle au pays. Les véhicules aux vitres teintées et fumées envahissent les rues et les routes.
Beaucoup de voitures qui circulent dans les rues d’Antananarivo et un peu partout ailleurs exhibent des vitres fumées ou teintées malgré l’injonction des autorités. Les hors-la-loi snobent les instructions de la Direction générale de la sécurité routière (DGSR) qui oblige les propriétaires de ces automobiles en infraction à enlever ces dispositifs non conformes à la loi.
Des avertissements ont été lancés. Mais pratiquement, rien ne change sur le terrain. Des voitures aux vitres fumées ou teintées sont bien en circulation ou visibles sur des parkings. Des voitures de fonction de l’Etat et appartenant aux particuliers, de la classe aisée notamment, se trouvent à la même enseigne.
Les normes juridiques spécifient ceux autorisés à faire usage de vitres fumées ou teintées. L’exception est accordée seulement à des catégories bien précises comme les VIP, les diplomates et autres. A part eux, ceux qui se permettent de faire coller aux vitres de leurs voitures des filtres ou des membranes de couleur sombre, destinés à cacher l’intérieur, enfreignent la loi.
Punitions
Les vitres fumées ou teintées nuisent au contrôle de sécurité. Il est difficile pour les éléments de la Police de la route d’établir visuellement l’identité des occupants des voitures aux vitres fumées ou teintées. Du coup, les gendarmes et les policiers en activité sur les axes routiers ne sont pas en sécurité. Personne ne sait ce que manigancent ceux à l’intérieur lors de contrôle.
Une telle appréhension se comprend aisément dans le contexte de recrudescence d’attaques et d’actes criminels en ville comme en brousse. L’usage des vitres fumées ou teintées, en dehors du permis, présente un réel danger pour tous. Des faits d’enlèvement ou de tentative de kidnapping sont rapportés de temps à autre. Les bandits se déplacent souvent à bord de véhicules dont le contrôle pose un problème.
Seule la fermeté de l’Etat dans l’application des mesures qui s’imposent permet de mettre fin au laisser-aller. En 2017-2018, comme chaque année, la DGSR a annoncé des punitions contre les infractions. Mais celles-ci ont toujours tendance à courir impunément. Ceci invite à penser à un relâchement continu de l’application de la loi à Madagascar. Il faut absolument appliquer la loi.
M.R.

Publié dans Politique
mardi, 05 mars 2024

La une du 06 mars 2024

Publié dans La Une
mardi, 05 mars 2024

Aucune excuse !


Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry donne une semaine, au maximum 10 jours, pour nettoyer la ville d’Antananarivo ! Les responsables de la Ville des mille n’ont aucune excuse.
Sitôt rentré au pays après un déplacement fructueux à l’extérieur dans les intérêts supérieurs du pays, le Président de la République se rend à Nanisana pour honorer de sa présence la cérémonie officielle de remise de nouveaux matériels roulants à l’endroit de la Société municipale d’assainissement (SMA), une entité de service rattachée à la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) chargée essentiellement à l’enlèvement des ordures et du nettoyage de la Capitale.
Au nom du gouvernement japonais, son agence de coopération (JICA) a remis un don de trente-deux camions multibennes, huit bennes, un bulldozer et deux excavateurs au profit de la CUA. Une aubaine pour la Mairie qui, par le truchement de la SMA, va rendre la ville plus que jamais viable. En effet, selon les termes du Chef de l’Etat, au moment de sa prise de parole, ces nouvelles dotations vont multiplier par trois les capacités de la SMA à enlever toutes les saletés qui ternissent l’image de la Capitale. A rappeler que selon la dernière publication d’une agence africaine, Antananarivo est la Capitale la plus sale du continent. Un record honteux ! De cette capacité d’action  multipliée par trois, le numéro un du pays n’a pas hésité un seul instant d’ordonner le nouveau président de la délégation spéciale (PDS) de la Ville des mille de nettoyer la cité dans les délais de dix jours au maximum. De toute façon, il parle en connaissance de cause parce qu’il a été déjà premier magistrat de la Mairie d’Antananarivo, élu haut la main devant le candidat du tout puissant TIM à l’époque des faits  (2007). C’est un ordre formel auquel le nouveau maître des céans à Analakely et son équipe n’ont pas le droit de passer outre. La première occasion au nouveau PDS, durant la cérémonie, de rencontrer de vive voix et face à face avec le Chef de l’Etat. Rajoelina Andry a profité de l’occasion pour rassurer le nouveau locataire d’Analakely son soutien effectif de manière à ce que le PDS puisse mener à bon port sa mission.
Sauf pour le respect, le grand respect, qu’on a à votre endroit Monsieur le Président, il nous est impossible de ne pas rappeler certains faits. L’ « ordre » de ce genre, on en avait déjà entendu maintes fois pour ne pas dire mille fois. Effectivement, la ville était propre pendant un certain temps, 2 mois ou trois ou six, un an tout au plus, et après, le retour à la galère ! Les Tananariviens n’aspirent qu’à une chose, parmi tant d’autres, à savoir « vivre dans une ville propre et sécurisée pour toujours » !
D’autant que la réussite de la mission conduira certainement vers le succès du régime Orange. Analakely est tout naturellement un tremplin vers Iavoloha. L’histoire politique contemporaine du pays conforte une telle assertion ! Donc, il ne faudra pas négliger de prendre soin de notre Capitale qui est, de surcroit, la vitrine de la Grande île aux yeux du monde.
La tâche qui incombe à Richard Barjohn Ramanambitana, le nouveau patron de la ville, n’est pas de tout repos. Souhaitons qu’il réussisse.
Ndrianaivo

Publié dans Editorial


Lors de la récente rencontre entre le Président Andry Rajoelina et son homologue turque Recep Tayyip Erdogan, la prochaine création d’une ambassade de Madagascar à Ankara a été évoquée. Quelques semaines auparavant, le Président de la République de Madagascar Andry Rajoelina a exprimé l'intention d'ouvrir une ambassade aux Emirats arabes unis. Deux nouvelles ambassades et deux postes d’ambassadeur seront donc bientôt créés et chercheront des titulaires.
Nombreux sont également les pays à attendre l’implantation d’une ambassade malgache sur leur sol. L’Indonésie par exemple, par le biais de Benny Yan Pieter Siahaan, le chargé d’affaires en pied de l’ambassade de l’Indonésie à Madagascar sortant, a affirmé que son pays était ouvert à l’instauration d’une ambassade ou d’un consulat général. Le Maroc également attend l’implantation d’une ambassade malgache à Rabat.
Ce sont autant de postes d’ambassadeur qui devront être pourvus in fine et qui viendront donc se rajouter à ceux qui sont actuellement vacants. Selon une carte interactive publiée sur le site du ministère des Affaires étrangères, Madagascar dispose actuellement de plus d’une dizaine d’ambassades à l'étranger, ainsi que trois consulats généraux et trois autres représentations.  Seules cinq sont pourvues.
L’ambassade en France est dirigée par Rija Rajohnson. A Maurice, Madagascar est représenté par Camille Vital. Jean Louis Robinson est à la tête de l’ambassade malgache en Chine ; Jean-Omer Beriziky lui occupe le fauteuil d’ambassadeur en Belgique. Ils ont été nommés au début du premier mandat de l’actuel Chef de l’Etat. Yvette Sylla, elle, a fait son retour à la représentation permanente de Madagascar à l’UNESCO, en fin du mois de janvier dernier. Elle revient à un poste qu’elle avait occupé depuis septembre 2019 jusqu’en février 2023, avant sa nomination au Gouvernement. Chacun de ces représentants du pays a sous sa juridiction plusieurs autres pays.
Force est de souligner néanmoins que les autres postes sont tous vacants. Ils sont présumés tous dirigés par des chargés d’affaires. L’on citera, à titre d’illustration, l’Afrique du Sud, les Etats-Unis, l’Inde, le Japon, ou encore le Royaume-Uni et la Russie. Antananarivo, la Capitale de Madagascar, abrite une vingtaine d’ambassades et environ deux fois plus de consulats et une autre représentation à Madagascar.
Au début du second mandat du Président Andry Rajoelina, plus d’une dizaine de postes d’ambassadeur et de consul général sont donc à pourvoir. Pour des raisons financières, logistiques ou humaines, seuls certains de ces postes seront confiés à des ambassadeurs. Les ambassades qui jouent un rôle clé pour l’atteinte des résultats de la diplomatie malagasy devraient être priorisées.
La Rédaction






Publié dans Politique

Hélas, les arnaqueurs trouvent toujours les moyens d’attraper des pigeons. En effet, depuis un certain moment, une nouvelle plateforme promettant des monts et merveilles sur des dépôts d’argent qui vont se multiplier en un rien de temps vient d’apparaître. La méthode reste le même pour les organisateurs du piège. Offres mirobolantes, gains rapides, payement en liquide du premier dépôt. Cependant, au bout cela finira par les mêmes drames que les précédentes plateformes du genre. Les responsables disparus avec l’argent, les victimes n’ont qu’une plainte contre X pour se soulager. Selon les administrateurs du groupe qu’on ne citera pas, ils travaillent avec de nombreuses entreprises. A Madagascar, c'est le trading qui sert à rentabiliser l'investissement. Le gain dépend de l’investissement initial, il en est de même pour le taux. Si le fonds est élevé, le taux des gains peut monter jusqu’à 51%.
On vous a prévenus !
Le Malgache va encore foncer tête baissée dans une arnaque tant et tant de fois prouvée. Actuellement, la plateforme n’est qu’à ses balbutiements, mais évolue doucement et sûrement à travers des campagnes discrètes. De nombreux Malgaches, vont-ils ainsi encore tomber dans le panneau ? On a eu Antares comme précurseurs, puis il y a eu le drame de QC Star l’année dernière qui a dépouillé de nombreuses victimes dont la plainte collective déposée au Tribunal n’a pas encore trouvé de suite convaincante jusqu’ici. Selon les explications des vrais traders « Le trading est un concept économique fondamental impliquant l'achat et la vente d'actifs. Il peut s'agir de biens et de services, pour lesquels l'acheteur verse une compensation au vendeur ». Ainsi, tout système reposant sur la pyramide de Ponzi finira tôt ou tard par son écroulement. Les bénéficiaires sont ceux qui ont débuté, soit en majeure partie des amis et les entourages du monteur de l’arnaque. Les clients d’après, les dindons de la farce, ne servent qu’à alimenter leur compte en banque. Autrement dit « le dernier à entrer, nourrit le premier à entrer ». A tous ceux qui sont encore envie de tenter l’aventure, ne dites pas qu’on ne vous a pas prévenus.
Nikki Razaf

Publié dans Politique

C’était la panique des Facebookers hier soir. En effet, vers 18h30 hier, il n'était plus possible d'accéder aux différentes plateformes de Meta, notamment Facebook, Instagram, Threads, et Messenger. De nombreux utilisateurs ont signalé avoir été déconnectés de leur compte et n'ont pas pu recevoir le code nécessaire pour la double authentification. De même, sur Instagram, les utilisateurs ont rencontré des difficultés pour actualiser leur fil d'actualité. « Compte piraté, c’était mon premier réflexe quand j’ai été déconnecté soudainement de mon compte et n’avait plus accès. Ayant des affaires importantes encore à gérer avec les clients, j’ai insisté pour récupérer et modifier mon mot de passe mais rien n’y fait », a indiqué Karreen, vendeuse d’articles de beauté en ligne. Cependant, la frustration était de courte durée car des amis m’ont appelé si mon Facebook marche car les leurs sont hors service. La conclusion était alors évidente. C’était une panne à la source. « Il fallait appeler les clients et les avertir de la situation en attendant que le service résolve le problème », ajoute-t-elle. La plateforme Meta et ses services ont fonctionné vers 19h 30. Une heure d’enfer et d’angoisse pour certain, mais de répit pour les autres qui ont été enfin déconnectés de leur Smartphone pour un instant, indépendamment de leur volonté.
Une panne mondiale
La panne de Meta a été qualifiée d'exceptionnelle en raison du nombre massif de signalements enregistrés dans un laps de temps très court à travers de nombreux pays dans le monde. Il est rare de constater une telle simultanéité dans les rapports de dysfonctionnement des plateformes en ligne. L'indisponibilité des applications Facebook, Instagram, Threads et Messenger a affecté de manière significative les utilisateurs à l'échelle mondiale. Les problèmes touchent le stockage numérique cloud de l’API de WhatsApp. Les systèmes internes de l’entreprise, notamment l’« Admin Center » et le « Device Manager » ont été également touchés, selon MetaStatus.
Cette panne a soulevé des préoccupations quant à la fiabilité des services de Meta, en particulier compte tenu des antécédents de pannes majeures, tels que celle survenue en 2021. A l'époque, une panne simultanée de Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp avait affecté plusieurs milliards de personnes.
Nikki Razaf

Publié dans Société


« Tout reviendra à la normale ». C’est avec ce propos que le nouveau président de la délégation spéciale (PDS) de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA), Richard Ramanambitana, a accueilli officiellement hier ses collègues au parvis de l'Hôtel de ville, Analakely.
D'après lui, les revenus de la CUA reviendront à la normale dans peu de temps et c’est un défi qu’il a lancé, en collaboration avec tous les partenaires. Pour ce faire, le PDS a annoncé la révision de la « budgétisation » pour permettre la réalisation des travaux prioritaires comme le réaménagement des routes, la gestion des déchets ménagers, la planification du marché. Ainsi, il a mis un point sur le bien-être social des employés de la Mairie de la Capitale. En effet, certains d’entre les employés se plaignent toujours du retard du paiement des salaires, faute de budget dans la caisse de la CUA, de même pour les travaux d’urgence comme l’assainissement.
La passation de service entre le maire sortant, Naina Andriantsitohaina et son successeur, le PDS Richard Ramanambitana s’est déroulée hier dans les locaux de la Commune urbaine d'Antananarivo, sous l'égide de la Préfecture d'Antananarivo. Cette cérémonie a été suivie d’une réunion entre le PDS et l’administration. Richard Ramanambitana a réitéré que le recrutement de travailleurs est actuellement suspendu et qu'il y aura également un assainissement au niveau de la liste des employés.
En rappel, la Commune urbaine d'Antananarivo a reçu, lundi dernier, des équipements de la part du Gouvernement japonais dans le cadre du Projet d’amélioration des équipements de gestion des déchets solides pour la ville propre à Antananarivo. En parallèle, le Président de la République, Andry Rajoelina, a donné un délai de 10 jours au nouveau PDS pour assainir la Capitale.
Anatra R.

Publié dans Société

Le Conseil supérieur de la comptabilité (CSC) offre une formation des formateurs en Système minimal de trésorerie pour renforcer les compétences des agents du ministère de l’Industrialisation et du Commerce. Le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) de Madagascar poursuit à son niveau la mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat en investissant dans le renforcement des compétences de ses agents. Dans cette dynamique, le CSC au sein du MEF initie une formation des formateurs en Système minimal de trésorerie (SMT) à l'intention de 40 agents du ministère de l’Industrialisation et du Commerce (MIC). Cette formation, qui se tient présentement à Anosy, vise à consolider les compétences opérationnelles des participants. La comptabilité, en tant qu'élément essentiel de l'entrepreneuriat, est cruciale pour garantir la bonne gouvernance, stimuler le développement entrepreneurial et industriel, ainsi que pour assurer la pérennité des entreprises. Dans cette perspective, le projet de formation des formateurs, réalisé en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à travers le projet de Diversification de l’économie de Madagascar (DEM), revêt une importance capitale. Cette initiative ambitieuse a deux objectifs majeurs. D'une part, elle ambitionne de renforcer les compétences opérationnelles des agents impliqués du MIC. D'autre part, elle s'engage à garantir l'autonomie des bénéficiaires du projet ODOF (One District One Factory) et des coopératives associées.
Synergie
Ces bénéficiaires seront ainsi en mesure d'améliorer, d'innover et de spécialiser leurs activités et projets grâce à la formation et à l’accompagnement des formateurs issus de cette initiative. A la clôture de ce programme, environ 40 agents bénéficiaires seront déployés pour dispenser des formations et accompagner les bénéficiaires du projet ODOF, les coopératives, ainsi que les Petites et moyennes entreprises (PME) dans le cadre du programme « travail décent pour tous ». Cette approche holistique vise à créer une synergie entre les différentes composantes du secteur entrepreneurial pour favoriser un développement équilibré et durable. Parallèlement, et dans une démarche de complémentarité, une formation en marketing est également assurée par le centre de gestion agrée/ SIM. Cette double approche offre une perspective globale en renforçant non seulement les compétences comptables, mais aussi en dotant les acteurs du secteur des outils nécessaires pour promouvoir leurs produits et services sur le marché. Ainsi, cette initiative du MEF, en partenariat avec le PNUD et le CSC, marque une avancée significative dans le soutien au développement entrepreneurial à Madagascar. En investissant dans la formation des formateurs, le ministère s'assure que les connaissances et compétences acquises se diffusent de manière pérenne, contribuant ainsi à l'émergence d'un secteur économique plus dynamique et résilient.
Hary Rakoto

Publié dans Economie



Sélectionnée parmi des milliers de candidats. Tsiky Mijoro Razafindrakoto a fait partie des 3 jeunes malagasy sur les 21 apprenants de l’Ecole africaine de la météorologie et de l’aviation civile (EAMAC), située à Niamey, capitale du Niger. La jeune femme âgée de 25 ans est le major de sa promotion 2021. Pour en arriver là, elle a dû passer par beaucoup d’épreuves, lesquelles l’ont forgée à ne jamais abandonner et de toujours foncer pour réaliser ses rêves. Passionnée par l’aviation depuis son adolescence, Tsiky a pu suivre une formation y afférente à l’EAMAC depuis 2021.
Tsiky Mijoro Razafindrakoto (=) : « Durant la dernière année du lycée, j’ai regardé "Air crash", un documentaire diffusé sur la chaîne "National Geographic". Ce documentaire raconte les accidents d’avions et comment tous les personnels impliqués gèrent la situation d’urgence. Ce jour-là était comme une révélation pour moi. J’étais fascinée par le fait de voir comment tout le personnel impliqué garde son calme dans une situation de crise, comment la vie de plusieurs centaines de personnes dans l’air dépend des décisions prises par une équipe. C’était comme une évidence que je veux travailler dans l’aviation. Depuis, j’ai effectué des recherches sur les opportunités d’entrer dans le domaine. Après l’obtention du baccalauréat en 2015, j’ai continué les recherches et constaté que l’admission au concours organisé par l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne  (ASECNA) est sous-condition d’avoir le niveau Bacc+2, avec un certain niveau scientifique. J’ai ainsi suivi des études en informatique électronique à l’Institut supérieur polytechnique de Madagascar  (ISPM). Après ce parcours, j’ai suspendu les études dans l’espoir d’intégrer l’ASECNA. Mais hélas, je me suis trompée ! ».
La Vérité (+) : Pourquoi cette désillusion ?
Tsiky Mijoro Razafindrakoto (=) : « J’ai été plusieurs fois refoulée du concours de l’ASECNA. Déjà en 2015, je ne remplissais pas les conditions requises. Alors, je patientais jusqu’en 2017, mais mon dossier n’était même pas présélectionné. Je me disais que si j’intègre l’Ecole nationale de l'enseignement de l'aéronautique et de la météorologie (ENEAM), j’aurai plus de chances. J’ai ainsi intégré cette école en 2017-2019, dans la spécialisation « agent technique d’exploitation. Mon espoir d’intégrer l’ASECNA et exceller dans l’aviation civile ne s’était pas tu. En 2019, j’ai à nouveau tenté le concours mais mon dossier n’était pas présélectionné. Seules quelques poignées de candidats ont été reçus. En 2020, la pandémie de Covid-19 a chamboulé bon nombre de projets, y compris ceux de la jeune femme. En fait, j’ai arrêté les études et fini les stages. Le concours de l’année a également été reporté. Mes demandes d’emploi n’ont donné aucun résultat. A Madagascar, les opportunités professionnelles dans la filière "aviation" ou scientifique sont très restreintes. Je ne savais plus où tourner la tête, j’étais face au mur. Je commençais à me désespérer, que l’aviation ne m’était pas destinée. Malgré ces trébuchements, j’avais toujours cette voix dans ma tête qui chuchote que je serai contrôleur aérien un jour. En 2021, j’ai suivi des cours d’anglais puisque travailler dans l’aviation en requiert un bon niveau. Cette même année, le concours est à nouveau relancé. J’ai candidaté et j’ai enfin réussi. Tous les candidats ayant réussi au concours deviennent des boursiers de l’ASECNA, en suivant une formation à l’EAMAC, située au Niger ».
(+) : Raconte-nous ton expatriation au Niger.
(=) : « Quelques jours avant le départ de Madagascar, j’étais très anxieuse à l’idée de voyager seule, de vivre seule sans mes parents et famille à côté, d’aller dans un pays que je ne connais pas, d’affronter l’inconnu. Depuis mon enfance, mes parents ont toujours été avec moi. Cette-fois-ci, il faut que j’y aille seule. Heureusement, mes parents m’ont beaucoup soutenue. Puis, le jour du départ, j’ai rencontré deux compatriotes, également sélectionnés au concours - qui deviendront plus tard mes meilleurs amis au Niger. Tel un enfant, j’étais fascinée par la découverte de toute chose dont je n’avais aucune idée : entrer à l’aéroport, le checking, tout ! Arrivés à l’aéroport de Niamey, nous nous sommes sentis perdus car nous trois n’avions ni téléphone, ni connexion à l’Internet. Et pourtant, l’école a confondu notre date d’arrivée au lendemain. Personne n’est alors venu nous récupérer. De plus, nos bagages n’étaient pas arrivés avec nous. Nous avions fait les cent pas à l’aéroport de Niamey pour savoir comment nous allons sortir et arriver à la cité des étudiants, endroit dont nous n’avons aucune connaissance. Heureusement, il y avait un étudiant malagasy qui est intervenu à l’école. Quelques heures plus tard, un enseignant est enfin venu nous chercher et nous conduire jusqu’à la cité universitaire. Le lendemain de notre arrivée, nous avons croisé un couple malagasy qui nous a beaucoup aidés et briefés sur la culture nigérienne, voire africaine. Dès ce jour, nous nous sentons comme chez nous jusqu’à aujourd’hui ».
(+) : Comment a été le parcours à l’EAMAC ?
(=) : « Je savais depuis toujours que les études à l’ASECNA sont compliquées mais je m’étais préparée à réussir. Les études à l’EAMAC sont très rythmées et fatigantes, surtout avec les examens hebdomadaires. Durant les 14 premiers mois, j’avais beaucoup de peines mais j’étais quand même restée la première de la classe. Mes amis malagasy et moi, nous nous retrouvions chaque mercredi soir et samedi pour réviser notamment en dehors des heures de cours. Avant chaque examen, nous expliquions les uns aux autres les notions et leçons afin de mieux les assimiler. Pour moi, dès le début du cours, j’essaie de comprendre son objectif et sa finalité. Après chaque cours, je fais une fiche de note qui m’aidera à réviser. Bien que je fusse première de la classe durant la première période de formation, les notes sont très étroites. Il n’y a parfois que 0,02/20 d’écart entre les notes de deux étudiants. Alors, quand les responsables m’ont annoncé avant la cérémonie de remise de diplôme que je suis major de la promotion, je fus agréablement surprise. Je dédie mon diplôme à mes parents qui sont en situation de handicap. Je voudrais les rendre fiers. Je suis fière de moi et de mon parcours ».
(+) : Après la formation, que vas-tu faire ?
(=) : « Les boursiers de l’ASECNA retournent dans leurs pays d’origine après la formation à l’EAMAC. Dans la plupart des cas, ils sont recrutés chez eux ou dans d’autres pays africains. Ainsi, je vais travailler en tant que contrôleur de la circulation aérienne. Mais sur le long terme, j’imagine une fin de carrière à l’Organisation de l’aviation civile internationale, un de mes rêves. Après tout ce que j’ai vécu, je voudrais dire aux jeunes qu’il ne faut jamais baisser les bras, ni abandonner malgré les difficultés rencontrées et les échecs. Réaliser ses rêves requiert de la persévérance, de l’ambition et de la passion. Pour avoir les résultats, il faut déjà commencer par aimer ce que l’on fait. Ce sera plus facile d’assimiler ensuite ». 
Pour information, l’ASECNA lance régulièrement un concours. Le nombre de candidatures sélectionnées dépend des besoins en techniciens, exploitants de l’aviation civile, contrôleurs de la circulation aérienne ou ingénieurs. Les formations y afférentes à l’EAMAC durent entre 9 mois et 3 ans, selon le cycle suivi. Pour cette année, le concours est ouvert depuis quelques jours, sauf pour l’école d’ingénieur.
Propos recueillis par P.R., en collaboration avec Myriam Vololonarivo (Niger)




Publié dans Dossier

Ils ont eu une carrière prospère et ont atteint un âge vénérable où ils pourraient choisir d’arrêter de travailler. Ils souhaitent pourtant continuer à créer. Après plus d’un demi-siècle de service musical, les deux survivants du groupe Mahaleo s’apprêtent à continuer d’être des artistes et à monter sur scène pour continuer la fameuse formule « Revy Mahaleo » afin de réunir tous les fans au même endroit. Au plus grand plaisir de ses inconditionnels, Mahaleo revient à Antsahamanitra. Il retrouvera son public ce 17 mars à partir de 15h. Et l’on ne change pas une équipe qui gagne. De ce fait, comme à l’accoutumée, les fils du groupe Andrianaivo Tahina (fils de Charles), Maharo (celui de Dama), Popol (fils de Bekoto), Rado (celui de Fafah) et Benaivo accompagneront les deux derniers membres initiaux du groupe. Ce sera ainsi une autre retrouvaille amusant et satisfaisant pour les nombreux spectateurs qui assisteront au show. Cette autre rencontre prouve encore le fait que même s’ils ne sont plus que deux à former le groupe après la disparition des autres membres, les deux survivants - avec le soutien du public - continuent de perpétuer le « Revy Mahaleo ».
Mahaleo n’a plus rien à prouver, depuis un peu plus 5 décennies de carrière. Il continue de garder ses fans en haleine avec ses chansons à texte assez engagées et ses ballades romantiques. Ce légendaire groupe ne cesse de surprendre l’assistance par son charisme. Dama et Bekoto continue à cultiver la proximité avec le public. Un lien qu’il a su tisser à travers ses morceaux intemporels et indémodables.
Attise
Après un demi-siècle d’existence, on ne présente plus le groupe Mahaleo. Une immense formation qui continue de séduire les fans de la première heure, tandis que la nouvelle génération découvre son style musical intemporel. Encore une fois, comme d’habitude, Bekoto et Dama, tout au long de leurs prestations, derrière leurs instruments de prédilection, que ce soit la guitare, le clavier ou encore le « farara » pour Dama, le show ne pourrait être qu’exceptionnel. De plus, les descendants des membres groupe qui vont les accompagner sur scène se disent déjà prêts pour le grand show. Ceux qui ont déjà assisté au précédent « live » savent que ce concert est à ne manquer sous aucun prétexte. D’ailleurs, Dama et Bekoto conseillent vivement aux fans d’acheter au plus vite possible leurs tickets d’entrée. Pour ne pas manquer l’occasion, les billets sont en vente dans les magasins Mass’in, Nect’Art Ankaditapaka, ainsi que sur la plateforme de vente en ligne https://www.ticketplace.io.
Si.R

Publié dans Culture

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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

A bout portant

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