Publié dans Culture

Patrimoine de l’UNESCO - Le « Kabary » malagasy inscrit dans l’Histoire

Publié le dimanche, 16 janvier 2022


Une autre bataille gagnée par le ministère de la Communication et de la Culture. Samedi dernier, le ministère de la Culture et de la Communication (MCC), les « mpikabary » (orateurs) ainsi que le peuple malagasy ont célébré la Journée nationale du « Kabary » ou art oratoire malagasy au palais d’Andafiavaratra. Ainsi, il a été établi que la date du 15 janvier est désormais décrétée comme Journée nationale du « Kabary » et va être célébrée comme tel chaque année. La raison du choix  de cette date est que c’était à partir du 15 janvier que la décision du Comité intergouvernemental de tous les pays de l'UNESCO ou Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, d'inscrire la langue malagasy au patrimoine culturel immatériel de l’humanité a pris effet. « C’est grâce aux efforts tant fournis que l’on a pu réaliser cet exploit. L’équipe du MCC avait mené un travail de longue haleine et effectué un long processus pour parvenir à ce succès afin de promouvoir la culture malagasy aux yeux du monde entier », a affirmé la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo lors de son discours.
De mémoire, c’était depuis l’année 2010 que le ministère de la Culture de cette époque a signé et soumis le document sur le « kabary » au Programme Mémoire du Monde pour être classé comme Patrimoine documentaire. Cependant, l'UNESCO avait rejeté cette requête, en affirmant que le Kabary était un « art oratoire » et ne pouvait pas donc être inclus dans le Patrimoine documentaire. Ce n’était qu’à partir de 2019, à l’arrivée de l’équipe actuelle de la Direction du MCC dirigé par la ministre Lalatiana Andriatongarivo, qu’il a été décidé de republier le processus à l'UNESCO et de compléter tous les documents nécessaires. Le MCC, pour sa part, n’a pas baissé les bras. Et après avoir entamé les différentes démarches, le Comité international pour la préservation de la propriété intellectuelle humaine approuve l'écriture du « Kabary malagasy » comme patrimoine de l’UNESCO, le 15 décembre dernier.

Fanfare
Le « Kabary » est ainsi le deuxième patrimoine culturel immatériel de l’humanité à être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO après le « Zafimaniry » en 2008. Il est à noter que seul le ministère chargé de la Culture est habilité à présenter des demandes d'inscription d’un patrimoine culturel à l'UNESCO, qu'il soit matériel (patrimoine culturel matériel mondial) ou immatériel (patrimoine culturel immatériel de l'humanité). Autrement dit, seul le ministère de la Culture peut représenter un pays, c’est ce qu'on appelle « Etat partie ».
Durant la cérémonie, les différents intervenants ont souligné l'importance du « kabary » dans la société malagasy, en témoignant que cet art oratoire fédère le peuple et fait partie de la culture quotidienne du peuple malagasy depuis plus de 600 ans. Et chaque Région de la Grande île le pratique en toute circonstance, que ce soit en cas d’évènement joyeux ou de deuil. Les « Mpikabary » (orateurs qui sont venus en masse durant la cérémonie ont exprimé leur joie et leur gratitude. En effet, ils attendaient ce moment depuis longtemps. Cette démarche au niveau international nous sera d'une grande utilité dans la promotion de la culture et de l'identité malgaches. A mentionner que tous les orateurs (« Mpikabary ») de toute l'île étaient représentés lors des festivités. Le MCC, de son côté, a également déposé une autre  demande  pour inscrire les  « Hira gasy » (chansons traditionnelles malagasy)  et l’église catholique d'Ambodifotatra Sainte-Marie comme patrimoines mondiaux de l’UNESCO. Une autre affaire à suivre !
Sitraka Rakotobe   

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Editorial

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     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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