Publié dans Culture

« Voa’Art » - Le premier orchestre national voit le jour

Publié le lundi, 23 mai 2022


Une grande première dans l’histoire de la Grande île. La création d’un orchestre national n’a jamais été l’une des missions accomplies par les Gouvernements qui se sont succédé. Hélas, les personnalités qui ont été auparavant à la tête du ministère de la Culture ne se sont jamais intéressées à l’accomplissement de cette tâche. Cependant, depuis les années 1965 jusqu’au février 2021, des personnes de bonne volonté ont essayé de mettre en place quelques orchestres, mais les projets ont été souvent avortés.
Aujourd’hui, grâce à l’initiative du ministère de Communication et de la Culture (MCC), conduite par Lalatiana Andriatongarivo, à travers l’Académie Nationale des Arts et de la Culture (ANAC), le premier orchestre national baptisé « Voa’Art, The National Orchestra of Madagascar » voit le jour. Il s’agit du premier orchestre national public de l’histoire de Madagascar. La mise en œuvre de ce grand orchestre s’est réalisée en quatre mois. Actuellement, Voa’Art compte plus de 80 membres issus de toutes les Régions de Madagascar. Ces derniers ont la même aspiration et objectif, celui d’évoluer et exceller dans leurs domaines respectifs. Ce sont des jeunes musiciens capables d’effectuer différentes concerts et spectacles variés tels que le jazz, la musique classique, le tango, la salsa, la musique du terroir,…
Notons que cet orchestre national a pour mission d’interpréter ou de créer les grandes œuvres universelles, et surtout malagasy. Ainsi, après l’annonce officielle de sa création, il entamera un grand concert ce jeudi 26 mai à partir de 18h au Palais d’Andafiavaratra. Une occasion pour eux de démonter leur savoir-faire. Ce sera également une opportunité pour le public malagasy d’écouter les prestations d’un vrai orchestre national. Certes, tout le monde ne pourra pas à cette représentation. Raison pour laquelle le concert sera retransmis en direct sur la chaine de télévision nationale (TVM) et la chaîne de radio RNM.
La création de cet orchestre entre dans le cadre de la mission principale du ministère de la Communication et de la Culture qui est de faire de la culture malagasy un levier du développement. Rappelons que ce projet a vu voir le jour grâce aussi au soutien de l’association Hetsika Madagascar. Avec l’appui de l’ANAC, les membres de l’orchestre suivent des cours de musique, de décors, de mise en scène, tout cela à titre gratuit avec des professeurs experts issus des grands conservatoires locaux et étrangers reconnus. On retrouvera entre autres  Vincent Tizon, Dominique Rouits ou encore Xavier Ribes,… Les enseignants au sein de l’ANAC et les autres professeurs suivent les normes internationales. Il s’agit d’enseignants capables non seulement de donner des formations de grande qualité, mais ils sont également des artistes accomplis. 
Sitraka Rakotobe


Nouveau souffle
L’orchestre national « Voa’Art », pour cette première représentation, revisitera les chansons qui ont fait les gloires du Palais d’Andafiavaratra. A savoir Hymne (Fanfare – 1883). Hymne national sous les Reines Ranavalona II, III et Rasoherina (1863-1883). Danse des enfants-Antsa. Chants en l’honneur du Prince Rakoto (Radama II) en 1857. Hymne national sous le roi Radama II. Dama Romance favorite de Radama II. Chant pendant la distribution de la viande de bœuf. Hymne en l’honneur du Premier ministre Rainilaiarivony (1864). Mba ho tahin’Andriamanitra (Chant en l’honneur de la reine Ranavalona II). Ilay tany soa. Taralila - Marche militaire du Corps Armée des Premiers Volontaires de la Reine Ranavalona III. Afindrafindrao (Razafindriantsoa). Aza maditra (Chanson militaire du corps d’Armée des deuxièmes Volontaires de la Reine Ranavalo). Hymne national sous la Reine Ranavalona III 1883 (Ranavalona Mpanjaka). En deuxième partie : Ranoan’ala Mgr Tabao Manjarimanana ; Fony aho (H.Ratsimbazafy) ; Gasikarako (Rakotozanany Stanislas) ; Somambisamby (Mahaleo) ; Ny tsikin’ny fitia (Barijaona) ; Somambisamby (NyAntsaly) ; Ambanivolo (Poopy) ; Rambalamanana Justin Vali (Malagasy anie ianao) ; RR Majunga et Le printemps sur la colline (Les Surfs).

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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