Dès l’envoi des premiers morceaux, le public se laisse aller facilement dans l’ambiance. Et puis, il y a ce répertoire que le public aime retrouver à chacune des retrouvailles avec Dear Henry, tels que « Anao no nindramiko », « Lamba blanc », « Fony aho », ainsi que d’autres morceaux agrémentés de ses thèmes de prédilection, à l’instar de « Ilay foko kely feno ratra », « Raozy maina ». Chacune de ses chansons provoque une émotion et une joie toute particulière dans toute la salle de l’Olympia. Mais quand on fête ses 90 ans, il faut que le spectacle soit encore plus impressionnant et plus spécial par rapport à tous les concerts qu’il a donnés auparavant. Cette fois-ci, Henri a eu des invités comme Mahery et Luc… ou encore Voahirana, venue spécialement l’accompagner sur la mythique chanson « Taiza ». Des chœurs et des chorales étaient également présents sur scène.
Au revoir
Que le temps passe vite en si bonne compagnie même si cela faisait déjà près de 4 heures que Dear Henry et ses complices sont sur scène. Pourtant, l’assistance aimerait que cette soirée ne s’arrête jamais. Mais malheureusement, chaque belle chose a une fin. Pari réussi et une célébration d’anniversaire en apothéose pour ce grand chanteur. D’ailleurs, sous les acclamations du public, il a promis de revenir très bientôt. Comme il disait : « je continuerai de chanter jusqu’à mon dernier souffle », Henri Ratsimbazafy ne peut pas s’éloigner du monde artistique. Puisque la musique, c’est sa vie, une passion qu’il n’a pas perdue même après plus d’un demi-siècle passé derrière le micro. Il faut savoir que ce chanteur, auteur et compositeur de renom, a fait son entrée dans la sphère musicale dans les années 60. En 1962 et 1963, il a remporté deux victoires consécutives au concours « Grand prix de la chanson française à Madagascar », organisé par le Centre culturel Albert Camus et le ministère de l’Information, notamment grâce à ses titres « Samba tyrolienne » et « Dans tes yeux ». Pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister à ce grand show de Dear Henry, rassurez-vous car une séance de rattrapage est prévue le 16 avril prochain, toujours dans la salle du CCEsca Antanimena.
Sitraka Rakotobe