Dans sa dernière déclaration, l’Assedu-Mada a voulu rappeler une évidence : c’est d’abord le peuple, ce sont ces jeunes tapis derrière les bancs de la fac, sur les places publiques, qui ont allumé la flamme du changement, et non pas des cénacles feutrés qui n’ont jamais foulé le bitume. L’heure n’est plus aux « luttes de position » ni aux congrès interminables où chacun cherche à tirer la couverture à soi. Le véritable enjeu est ailleurs : bâtir une culture politique nouvelle, fondée sur l’action collective et la responsabilité partagée. D’autant plus que les images de l’assemblée sont criantes de vérité, la majorité des personnes présente ne sont pas des jeunes. « Gen-Z ? Quels sont-ils, ces nouveaux « représentants » ? Quels gaz lacrymogènes ont-ils respiré, sur quels cortèges ont-ils tenu la banderole en première ligne, en pleine effervescence ? Qu’ont-ils apporté, sinon un nom à apposer sur un communiqué soigneusement rédigé pour la tribune médiatique ? » ? selon l’association. Pendant que les vrais acteurs – ces jeunes universitaires, ces lycéens déterminés, ces quartiers entiers en ébullition – payaient de leur sueur et faisaient face aux charges, les faux apôtres de la cause ne songeaient qu’à briller après le spectacle. Les étudiants en appellent à une prise de conscience profonde. Marre de ceux qui ne se réveillent que lorsque des strapontins se libèrent – et oublient les combats une fois assis. Alors aux imposteurs qui prétendent infléchir la marche du pays sans avoir participé aux premiers pas, l’Assedu-Mada adresse un message clair : laissez la place à celles et ceux qui ont pris des risques. Parce que la véritable révolution Gen-Z ne se brandit pas sous un logo, mais se vit au quotidien, dans chaque initiative citoyenne, et ne saurait être confisquée par quiconque.
Nikki Razaf








