Publié dans Culture

Evénements culturels - Les scènes et les salles restent vides

Publié le dimanche, 05 octobre 2025
La culture en stand-by, artistes et organisateurs dans l’attente d’un sursaut La culture en stand-by, artistes et organisateurs dans l’attente d’un sursaut

Depuis le 25 septembre, la Grande île vit au rythme d’un silence pesant en termes d’évènements culturels. La capitale et ses alentours semblent figés : rues désertes, scènes vides, festivals et concerts suspendus à une incertitude qui s’éternise. La crise sociale qui secoue le pays a plongé le secteur culturel dans une torpeur inquiétante, laissant artistes, organisateurs et acteurs culturels dans une attente douloureuse, entre colère et résignation.

Les mesures de sécurité, telles que le couvre-feu, les barrages ainsi que la montée des tensions, ont mis fin à toute forme de rassemblement culturel. Les expositions, les spectacles et les événements populaires ont été annulés ou reportés sine die. Certains évoquent un « devoir de réserve », comme si en période de crise, la fête devient un luxe indécent, une distraction à l’heure où la stabilité semble hors d’atteinte. Pourtant, derrière cette immobilité forcée, la vie culturelle malagasy continue de se battre, à sa manière, dans l’ombre. Depuis deux décennies, chaque crise, qu’elle soit politique, économique ou sanitaire, frappe en premier le secteur culturel. Les salles se vident, les projets s’effondrent, et les rêves s’évanouissent dans un contexte où l’incertitude devient la norme.

Mais malgré ces coups du sort répétés, les artistes et les professionnels de la culture ont toujours su se relever, parfois avec difficulté, souvent avec résilience. Aujourd’hui, cette capacité de rebond est mise à rude épreuve. Au-delà des enjeux économiques, c’est toute une identité culturelle qui est menacée. Effectivement, des familles entières dépendent de ce secteur : artistes, artisans, petits commerçants, organisateurs. La culture, à Madagascar, n’est pas seulement un divertissement. C’est également un pilier de la vie communautaire, un vecteur d’expression et de mémoire collective.

Des questions demeurent sans réponse : jusqu’à quand va durer cette suspension ? Combien de temps la scène pourra-t-elle tenir sous cette pression constante ? L’espoir persiste, même s’il est fragile mais tenace. Lorsque les scènes se rallumeront, ce ne sera pas simplement un retour à la vie normale. Ce sera la preuve que malgré les rudes épreuves, la volonté de danser, de chanter et de vivre n’a pas disparu. En attendant, le silence règne, mais l’attente elle-même témoigne d’une résilience profonde. Car, au cœur de cette crise, la culture malagasy continue de résister, prête à renaître dès que l’occasion se présente.

Si.R

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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